Le service de psychiatrie du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, en République du Congo, enregistre en moyenne 1.200 admissions chaque année dues aux maladies mentales, a indiqué samedi dans la capitale, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki.
"La situation des maladies mentales est accentuée par la consommation des substances psychotropes comme le cannabis", a-t-il indiqué dans une déclaration à la veille de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée le 10 octobre de chaque année.
Selon lui, les principales pathologies notifiées en hospitalisation sont les psychoses délirantes aiguës représentant 43,5% des cas, les schizophrénies (22,3%), les troubles bipolaires en phase maniaque (16,1%) et les psychoses hallucinatoires chroniques (8,8%).
Le service de psychiatrie du CHU de Brazzaville est l'unique structure d'hospitalisation du pays en la matière. Le ministre congolais a expliqué que le pic d'apparition des maladies mentales se trouve entre les 15 et 25 ans.
Les pathologies enregistrées en consultations externes de psychiatrie sont dominées par les dépressions et les troubles anxieux accentués depuis le début de la pandémie de la COVID-19, a-t-il déclaré.
Le ministre a par ailleurs souligné que le gouvernement se préoccupait de la santé mentale. A titre indicatif, il a évoqué la mise en place d'un programme national de santé mentale visant notamment à promouvoir la santé mentale à tous les niveaux du système de santé.
"Une meilleure connaissance de ces questions permettrait de renforcer la coopération internationale afin de réaliser les enquêtes à l'échelle nationale en vue d'améliorer la prise en charge et le respect des droits des personnes touchées par les problèmes de santé mentale", a-t-il expliqué.
D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 450 millions de personnes souffrent actuellement d'un désordre mental, de l'addiction à des substances toxiques, à la démence. Elle précise qu'un quart de la population est concerné par ce risque.