Les Etats-Unis, le plus grand destructeur de la paix dans le monde après la Seconde Guerre mondiale (2/3)

Par : Norbert |  Mots clés : Etats-Unis,destructeur de la paix
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-09-2021

UNE DEPENDANCE A L'INTERVENTIONNISME


Pour maintenir et consolider leur hégémonie, les Etats-Unis ont eu recours à tous les moyens, de l'éclosion d'"évolutions pacifiques" à l'incitation à des "révolutions de couleur" en passant par la subversion directe des gouvernements d'autres pays.

En juillet dernier, des manifestations anti-gouvernementales ont éclaté dans certaines parties de Cuba. Des preuves publiées par le gouvernement cubain montrent que depuis mi-juin, certaines forces anti-cubaines aux Etats-Unis, financées par le gouvernement américain, ont délibérément répandu le mensonge via des réseaux sociaux selon lequel le système médical cubain, attaqué par la COVID-19, s'était effondré et l'ont utilisé comme le prétexte pour déclencher une intervention militaire à Cuba afin de renverser le gouvernement cubain. Des sanctions américaines se sont ensuivies contre certains responsables et entités militaires de l'île en raison de la soi-disant "répression gouvernementale" visant les manifestants.

Cette année, des médias cubains ont révélé qu'au cours des deux dernières décennies, des agences comme l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et la Fondation nationale pour la démocratie (NED) ont alloué près de 250 millions de dollars à une série de programmes subversifs ciblant Cuba.

Lors d'une réunion de haut niveau à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de l'ONU, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a déclaré que le comportement irresponsable des Etats-Unis constituait la plus grande menace pour la paix et la sécurité mondiales.

Les Etats-Unis ont une dépendance à l'ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays.

L'auteur américain William Blum a écrit dans son livre "L'exportation la plus meurtrière de l'Amérique : la démocratie" que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis se sont efforcés de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, dont la plupart ont été élus démocratiquement, se sont largement immiscés dans les élections démocratiques d'au moins 30 pays et ont tenté d'assassiner plus de 50 dirigeants étrangers.

Pendant la Guerre froide, les Etats-Unis ont lancé des activités d'infiltration, d'incitation à la rébellion, à la perturbation et à la destruction contre l'Union soviétique et les pays d'Europe de l'Est.

Après la Guerre froide, les Etats-Unis ont promu encore plus effrontément leur interventionnisme et ont fréquemment exporté des "révolutions de couleur". A la fin de 2003, ils ont forcé à la démission le président géorgien de l'époque, Edouard Chevardnadzé, pour une prétendue "fraude" au dépouillement des voix lors d'élections législatives. Cet incident est connu sous le nom de "Révolution des roses".

En octobre 2004, ils ont concocté un scandale de "fraude" aux élections ukrainiennes, incité les jeunes du pays à descendre dans la rue et soutenu l'avènement de Viktor Iouchtchenko. C'est ce qu'on appelle la "Révolution orange".

En mars 2005, ils ont incité l'opposition kirghize à protester contre les résultats des législatives, mouvement qui a dégénéré en émeutes. Le président Askar Akaïev a été contraint de fuir et d'annoncer sa démission.

Au cours de la dernière décennie, les Etats-Unis sont intervenus à plusieurs reprises ou ont manipulé des "révolutions de couleur" dans certains pays d'Europe centrale et orientale, d'Asie centrale, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Derrière cette série de "révolutions de couleur" orchestrées par les Etats-Unis, une organisation autoproclamée non officielle et à but non lucratif est sous le feu des projecteurs : la NED, connue comme "le plus grand commanditaire des révolutions de couleur dans le monde". Fondée en 1983, elle entretient des liens étroits avec le Département d'Etat américain, l'USAID, la CIA, etc..

Chaque année, elle offre plus de 1.600 subventions pour soutenir les projets d'ONG dans plus de 90 pays. La fondation est également une source de financement derrière certaines forces séparatistes contre la Chine, soutenant chaque année des dizaines de complots liés à la Chine. La NED a fourni environ 100 millions de dollars à ce jour à plus de 100 groupes sinophobes, dont des groupes clairement identifiés comme des organisations terroristes par la Chine, tels que le Congrès de la jeunesse tibétaine (CJT) et le Congrès mondial ouïghour. Beaucoup de fonds pour les activités en faveur de l'"indépendance de Hong Kong" sont également venus de cette fondation.


HEGEMONIE DU DOLLAR


Après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis ont bien profité de leur dollar pour tirer des bénéfices de la création et du flux des richesses mondiales.

Ils ont utilisé cette hégémonie pour accroître le risque financier dans les pays en développement, piller leurs richesses, dont les ressources et les biens immobiliers, et obtenir le monopole de services publics tels que l'eau, l'électricité et les transports dans ces pays.

Dans les pays d'Amérique latine qui ont adopté le Consensus de Washington, le taux de croissance économique dans les années 1990 a chuté en moyenne de 50% par rapport aux années 1980.

Les "tueurs économiques" américains, parés de la couverture légale d'économistes, de banquiers et de conseillers financiers internationaux, manipulent d'autres pays par des moyens économiques, leurrent les pays en développement pour qu'ils tombent dans des pièges économiques préétablis, contrôlent les lignes de vie économiques et les ressources naturelles de ces pays, laissent les fonds s'écouler vers les Etats-Unis en permanence, ainsi que consolident et étendent leur hégémonie économique, politique et militaire partout sur la planète, a déclaré l'économiste américain John Perkins dans son livre "Confessions d'un tueur à gage économique" paru en 2004.

C'est le cas depuis longtemps dans le commerce international : les Etats-Unis impriment leur dollar, le reste du monde échange des ressources et des biens en dollars dans le commerce mondial, puis achète des bons du Trésor américain et des actions de sociétés comme réserves de change, faisant ainsi revenir le dollar aux Etats-Unis et soutenant l'économie américaine. L'historien américain Niall Ferguson a appelé ce phénomène "le plus grand repas gratuit de l'histoire économique moderne".

Malgré le gonflement du déficit budgétaire et de la dette publique, les dettes américaines peuvent toujours bénéficier de taux d'intérêt bas en raison de l'hégémonie du dollar américain, ce qui permet aux Etats-Unis de recueillir des fonds du monde entier à des coûts extrêmement bas.

S'appuyant sur l'hégémonie du dollar, les Etats-Unis ont toujours joui de privilèges presque illimités pour imprimer de l'argent.

Après la crise financière de 2008, la Réserve fédérale (Fed) a lancé trois cycles d'assouplissement quantitatif entre fin 2008 à octobre 2014, répercutant la crise sur le monde entier par une émission excessive de dollars.

Depuis le déclenchement de la pandémie de nouveau coronavirus, afin de stimuler l'économie américaine et son marché boursier, la Fed a de nouveau eu recours au mode "super easing" avec un taux d'intérêt nul et un assouplissement quantitatif illimité. Après l'arrivée au pouvoir de l'administration Biden, elle a rapidement mis en place un plan de relance économique de 1.900 milliards de dollars.

Ce qui est plus remarquable, c'est que chaque fois que la Fed sauve le marché américain, les bénéficiaires ne sont pas des Américains ordinaires, mais le 1% des élites américaines les plus riches, qui reçoivent la quasi-totalité des bénéfices que les Etats-Unis ont extraits dans le monde. La plupart des élites de ce centile supérieur sont les lobbies les plus puissants et les mieux financés, dont les GAFA, Wall Street, les assurances santé, les laboratoires pharmaceutiques, l'industrie des combustibles fossiles et le complexe militaro-industriel.

Les industries financières et de haute technologie américaines se sont rapidement développées pendant la pandémie, alors que les grandes entreprises américaines ont reçu d'énormes subventions via divers plans de relance économique. Dans le même temps, la plupart des dollars excédentaires ont afflué vers le marché boursier américain, ce qui a encore gonflé la richesse des riches. Selon les données du magazine américain Forbes parues en janvier, bien que des dizaines de millions d'Américains aient perdu leur emploi pendant la pandémie au cours de l'année écoulée, la richesse totale des plus de 650 milliardaires américains a augmenté de 1.300 milliards de dollars, en hausse de 38,6%, tandis que la richesse des cinq Américains les plus riches est passée de 358 milliards de dollars à 661 milliards de dollars au total, en hausse de 85%.

L'emploi frénétique de la planche à billets a créé l'illusion d'une prospérité temporaire aux Etats-Unis, mais de grands dangers se cachent derrière elle. Le bilan de la Fed dépasse désormais 8.000 milliards de dollars et la dette nationale américaine s'élève à 28.500 milliards de dollars. L'agence de notation Fitch a abaissé en juillet 2020 ses perspectives sur le crédit souverain des Etats-Unis, passées à "négatives", jugeant que la flambée de la dette et des déficits l'érodait.

La pratique américaine consistant à imprimer de l'argent pour que les autres pays "paient" leurs déficits finira par mettre en danger la domination du dollar. Ces dernières années, afin de se débarrasser de l'hégémonie du billet vert, la Russie, l'Union européenne, la Chine et d'autres pays ont accéléré leurs efforts de dédollarisation. George Soros a dit un jour en 2018 que le dollar perdrait son statut de principale monnaie de réserve et de moyen d'échange du monde au cours des prochaines années.


UNE JURIDICTION AU BRAS LONG


Dans son livre "Le piège américain" paru en 2019, Frédéric Pierucci, un ancien cadre d'Alstom, a fourni un témoignage de première main sur la répression de Washington envers Alstom au nom de la lutte contre la corruption.

Il a relevé dans son livre que pendant plus d'une décennie, les Etats-Unis avaient réussi à démanteler de nombreuses grandes multinationales européennes sous couvert de lutte contre la corruption.

Au fil des ans, Washington a exploité des moyens tels que sa juridiction au bras long et les sanctions économiques pour contenir ses ennemis et les pays qu'il considère comme ses rivaux, entravant leur développement pour maintenir sa propre hégémonie.

Par exemple, les Etats-Unis ont promulgué la loi CAATSA (Counter America's Adversaries Through Sanctions Act) afin d'étendre leurs sanctions contre la Russie, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et l'Iran. Washington a activé le titre III de la loi Helms-Burton pour renforcer son embargo contre Cuba et imposer unilatéralement de lourdes sanctions économiques aux entreprises étrangères ayant des liens économiques avec Cuba.

Les Etats-Unis ont continué d'étendre l'application extraterritoriale de leurs lois nationales et ont placé de force des personnes et entités étrangères sous leur juridiction, quelles que soient les règles de compétence du droit international.

En vertu de leurs lois nationales, les Etats-Unis ont accès aux données des utilisateurs et aux informations de transfert de nombreuses banques européennes via le système interbancaire SWIFT. Ces dernières années, des entreprises européennes ont été constamment attaquées par le ministère américain de la Justice et les régulateurs financiers compétents, tandis que certaines entreprises accusées de "corruption" ou de violation de l'interdiction américaine des échanges avec Cuba, la Libye, la RPDC, l'Iran et d'autres pays ont écopé de centaines de millions voire des milliards de dollars d'amendes, a noté Ali Laïdi, chercheur à l'Institut français des relations internationales et stratégiques (IRIS).

Ces mesures ont infligé à certains pays des épreuves terribles et même des crises humanitaires, qui n'ont pas été moins destructrices que les guerres. Depuis le début de la pandémie, le Venezuela, la Syrie et l'Iran, longtemps soumis aux sanctions américaines, ont vu leur situation économique et sanitaire se dégrader, ainsi qu'une grave situation épidémique émerger chez eux. Néanmoins, Washington est allé plus loin dans ses sanctions, aggravant encore la situation.

"Avec leurs sanctions illégales et inhumaines et leurs actions terroristes, les Américains ont infligé 150 milliards de dollars de dommages au peuple iranien", a déclaré le président iranien de l'époque, Hassan Rohani, en septembre 2020.

Les Etats-Unis ont truqué les règles économiques, les utilisant lorsqu'elles étaient compatibles avec leurs intérêts.

Sous l'administration Trump, pour saper la sécurité et la stabilité de la Chine et freiner son développement, les Etats-Unis lui ont formellement dénié le statut d'économie de marché dans des documents soumis à l'OMC, provoqué des différends commerciaux avec elle et imposé une série de sanctions unilatérales aux entreprises chinoises de haute technologie. Après son entrée en fonction, l'administration Biden a continué d'abuser du pouvoir de l'Etat, présentant une série de projets de loi et de décrets visant à supprimer et restreindre par tous les moyens Huawei et d'autres sociétés chinoises.

Les Etats-Unis ont même réprimé leurs alliés. Après la Seconde Guerre mondiale, l'essor économique rapide du Japon a entraîné une répression impitoyable de la part des Etats-Unis, comme en témoignent les Accords monétaires du Plaza en 1985. Lors de la construction du gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, les Etats-Unis ont jugé que ce projet était préjudiciable à leurs intérêts dans la région et ont imposé de multiples séries de sanctions pour entraver la progression du projet, provoquant un fort mécontentement de leur alliés, notamment de l'Allemagne. (à suiv

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Source: Agence de presse Xinhua
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