L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a lancé samedi à Djibouti la mise en place des comités régionaux de lutte contre la pandémie de la COVID-19, dans les différentes régions frontalières du pays.
Pour le coup d'envoi de ce projet, l'IGAD a retenu la ville d'Ali-Sabieh (sud), principal poste frontière terrestre avec l'Ethiopie, où durant trois jour les membres de ce comité régional réserveront une formation détaillée sur leur mission.
A Djibouti, deux autres régions du sud, Dikhil et Damerjog, qui partagent une frontière respectivement avec l'Ethiopie et la Somalie, bénéficieront aussi de ce programme, lequel doit être reproduit dans tous les pays de cette organisation régionale.
A travers cette initiative, il s'agit pour l'IGAD de créer au niveau de chaque région frontalière une plateforme d'action dédiée à la lutte contre la COVID-19, regroupant toutes les institutions étatiques présentes dans les districts de l'intérieur.
"Pour chaque région frontalière, cette initiative permettra non seulement de mieux s'approprier la riposte contre la COVID-19 dans les localités, mais également une surveillance renforcée et une meilleure évaluation des acquis du dispositif national de gestion de l'épidémie", a expliqué à cette occasion Fathia Aboubaker Alwan, directrice régionale de la santé et du développement social de l'IGAD.
En mars 2020, un sommet virtuel avait réuni les dirigeants des pays membres de l'IGAD dans l'optique de renforcer leur coopération face à la pandémie. Cinq mois plus tard, celui-ci été suivi d'une consultation en visioconférence des experts sanitaires de cette organisation régionale afin d'élaborer une stratégie globale d'évaluation des impacts de la COVID-19 dans la région.
A la date du 10 septembre, les pays de l'IGAD comptent 774.542 cas confirmés (dont 11.845 à Djibouti) et 17.064 décès (dont 157 à Djibouti) liés à la pandémie.
Basée à Djibouti, l'IGAD, qui regroupe l'Ethiopie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Somalie, le Kenya, Djibouti, l'Erythrée et l'Ouganda, a été créée en 1996 pour favoriser la coopération régionale dans les domaines de la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement, la paix et la sécurité, et surtout le développement économique et l'intégration régionale.
