Les Etats-Unis sont sur une trajectoire similaire à l'épidémie de variant Delta observée plus tôt cette année au Royaume-Uni, a déclaré mardi Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
"Etant donné qu'une accélération des vaccins ne donne un résultat que plusieurs semaines plus tard, nous sommes déjà sur une trajectoire qui ressemble de manière frappante à la forte inclinaison que le Royaume-Uni a connue", a-t-il estimé lors d'une discussion organisée par le Centre d'études stratégiques et internationales.
"Afin de s'assurer qu'à l'automne l'accélération ne se poursuivra pas, mais que la tendance se renversera et que nous commencerons à baisser fortement, nous devons faire vacciner les 93 millions de personnes qui pourraient l'être et qui ne le sont pas", a souligné le Dr Fauci.
Les variants de la COVID-19 ont probablement évolué dans le corps des personnes immunodéprimées, a-t-il noté.
Selon lui, "les variants, nous le savons tous, ont émergé en raison de la pression que le système immunitaire humain a mis sur le virus. Très probablement des personnes qui sont immunodéprimées finissent par être infectées, et ont porté le virus en elles pendant des jours et des jours avant de le guérir et/ou de mourir, et ont ensuite essentiellement conduit à l'émergence d'un variant".
En date de lundi, 70% des adultes américains âgés de 18 ans et plus ont reçu au moins une dose de vaccin, tandis que 60,6% des adultes américains sont entièrement vaccinés, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
La moyenne actuelle de nouveaux cas quotidiens sur sept jours a augmenté de 64,1% par rapport à celle des sept jours précédents, selon un rapport hebdomadaire des CDC. Au niveau national, la proportion de cas dus au variant Delta devrait passer à 82,2%.
