La plus grande menace pour la démocratie occidentale vient de l'intérieure, pas de la Chine, selon un article publié cette semaine par le site américain Vox News.
Blâmer la Chine au motif que la démocratie occidentale serait actuellement menacée est "non seulement faux, mais potentiellement dangereux", a déclaré l'article.
L'un des principes émergents de l'administration du président américain Joe Biden est que les États-Unis et la Chine sont enfermés dans une confrontation idéologique sur le sort de la démocratie, a précisé l'article.
Cependant, "une grande partie du récent recul démocratique mondial n'a pas grand-chose à voir avec la Chine", ont écrit Thomas Carothers et Frances Brown, deux experts de premier plan en matière de démocratie, dans un récent essai sur les affaires étrangères. "Une concentration primordiale sur la lutte contre la Chine et la Russie risque d'évincer les politiques visant à lutter contre les nombreux autres facteurs qui alimentent le déclin mondial de la démocratie."
Cibler la Chine comme étant la source de l'érosion démocratique à travers le monde ne fera pas grand-chose pour faire avancer la cause démocratique, a déclaré Zack Beauchamp, auteur du rapport publié mercredi, notant que les démocraties "pourrissent de l'intérieur, pas de l'extérieur".
Dans les pays où la démocratie est réellement menacée, les partis d'extrême droite profitent des divisions ethno-religieuses et de la méfiance du public envers l'establissement politique pour gagner électoralement, a commenté M. Beauchamp, correspondant en politique et en idéologie mondiale pour Vox.
