La sonde chinoise Tianwen-1 s'est posée avec succès samedi sur la surface de Mars, laissant pour la première fois une empreinte chinoise sur la planète rouge.
Cet amarsissage excitant fait de la Chine un nouveau membre parmi les pionniers mondiaux de l'exploration martienne. L'esprit d'autonomie a joué un rôle clé dans le développement scientifique de la Chine au fil des décennies, malgré des tentatives étrangères de bloquer ses progrès technologiques.
L'exploration d'une planète située à quelque 55 millions de kilomètres de la Terre est un véritable défi.
A ce jour, une cinquantaine de missions martiennes ont été lancées depuis 1960 dans le monde entier dans le cadre de la saga de l'humanité pour explorer Mars. Plus de la moitié ont échoué. Avec un départ tardif, la Chine a lancé Tianwen-1 l'an dernier, mais ce vaisseau spatial a été conçu pour un plan audacieux : effectuer la mise en orbite, l'atterrissage et l'exploration en une seule mission. Cela n'a jamais été fait auparavant.
La Chine est désormais le troisième pays de l'histoire à toucher la surface de Mars, après les Etats-Unis et l'ex-Union soviétique. Un exploit qui n'a pas été facile à réaliser.
Aux premiers jours de la République populaire de Chine, le pays était un bambin en matière de développement scientifique et technologique. Avec l'aide d'une vague de scientifiques chinois revenus d'outre-mer, la Chine a réalisé ses premières percées dans les technologies des fusées et de l'espace.
Grâce à plus de six décennies d'efforts incessants, elle a franchi une étape après l'autre dans le développement aérospatial, notamment le programme spatial habité, l'exploration lunaire et son système de navigation par satellite BeiDou.
Un nouveau pas de géant a été enregistré fin avril, lorsque la Chine a envoyé dans l'espace le module central Tianhe de sa station spatiale, donnant le coup d'envoi d'une série de missions qui achèveront la construction de la station vers 2022.
Alors que la Chine rattrape son retard dans le domaine de l'exploration spatiale et passe du statut de suiveur à celui de pionnier, elle doit faire face à une opposition encore plus forte de la part de certaines nations occidentales.
Après le lancement du module Tianhe, certains médias et scientifiques américains ont échafaudé des théories irresponsables sur la façon dont la Chine avait géré les débris du lanceur. Leurs inquiétudes infondées reflètent le fait que Washington n'est pas heureux de voir les progrès rapides de la Chine dans les domaines de l'espace et de la technologie, voyant en elle une menace pour sa quête de domination spatiale.
Toutefois, ces petites perturbations mal intentionnées et vouées à l'échec n'entraveront pas la solide détermination de la Chine à gravir les échelons du développement technologique et à promouvoir la coopération spatiale internationale.
La Chine a toujours accueilli favorablement et participé à la coopération mondiale sur l'utilisation pacifique de l'espace. Au cours de sa mission sur Mars, elle a travaillé avec des partenaires européens et autres. En mars, elle a signé un accord avec la Russie sur la construction d'une station internationale de recherche lunaire.
C'est une cause commune de la race humaine que de chercher l'inspiration dans l'univers pour trouver des solutions aux défis redoutables qui menacent la vie des gens sur Terre. Dans cette odyssée, la Chine, armée de son enthousiasme, de sa diligence et de sa volonté de coopération, contribuera à propulser l'humanité vers des voyages plus rapides et plus lointains.