A l'issue d'une réunion périodique, en vidéo-conférence ce mercredi avec la Haute instance nationale de lutte contre la COVID-19 et des hauts dirigeants sécuritaires et des scientifiques, le chef du gouvernement tunisien a annoncé l'assouplissement de certaines mesures barrières à partir du 17 mai courant (soit à la fin d'un confinement général d'une semaine) jusqu'au 6 juin prochain.
"Le principal moyen de sortir de cette crise est d'augmenter le taux de vaccination", a dit M. Hichem Mechichi, appelant le ministère de la Santé et tous les intervenants à œuvrer pour accélérer le rythme des vaccinations et booster le processus d'approvisionnement outre en l'élargissement du champs d'intervention des différents centres de vaccination à travers le pays, en augmentant le nombre de cadres médicaux et paramédicaux.
A l'issue de la réunion, la porte-parole du gouvernement, Hasna Ben Slimane, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle a confirmé la poursuite du confinement général, comme fixé auparavant, jusqu'au 16 mai : "L'ensemble des mesures seront maintenues à une exception près, celle de lever l'interdiction de circulation interprovinciale à partir de ce vendredi à 05H00 du matin afin d'éviter la pression sur les transports et les routes", a-t-elle souligné.
A partir du 17 mai jusqu'au 6 juin, il s'agit, en premier, d'assouplir le couvre-feu nocturne pour qu'il en devient de 22H00 à 05H00 au lieu d'un horaire de 19H00 à 05H00 auparavant.
La porte-parole du gouvernement a, également, annoncé la reprise des cours dans les écoles et les instituts selon le système de groupes ainsi que la reprise des cours dans les universités à partir du 19 mai, avec l'ouverture des foyers universitaires, à partir du 16 mai.
"Le protocole sanitaire devra rester en vigueur, et strictement appliqué, dans les mosquées et lieux de culte qui seront de nouveau ouverts, lundi 17 mai courant", a assuré Mme Ben Slimane.
Et d'informer, d'un autre côté, que les cafés et restaurants seront autorisés à rouvrir leurs portes à partir du 17 mai courant en respectant les mesures de prévention sanitaire.
"Pour les cafés et restaurants, a tenu à précisé la porte-parole du gouvernement, la capacité d'accueil sera de 30 % dans les espaces fermés et de 50% dans les espaces ouverts".
Le gouvernement tunisien a, également, confirmé le maintien de l'application des procédures de quarantaine obligatoire pour les arrivées de l'étranger en plus de l'application de toutes les mesures de quarantaine dans toutes les zones à très haut risque de propagation et de contamination et celles à haut risque d'émergence de souches mutées de COVID-19.
Cité par la presse locale dans une déclaration, plutôt dans la matinée, Mahdi Mabruk, membre du Comité scientifique de lutte contre la COVID-19, a commenté que "les indices épidémiques, la capacité d'accueil des lits de réanimation et la pénurie d'oxygène, en plus de l'apparition de plusieurs variants constituent des facteurs qui exigent des mesures strictes voire même douloureuses".
D'après lui, "le comité avait, à maintes reprises, proposé le confinement général à la Commission nationale de lutte contre la COVID-19, mais la situation socio-économique du pays n'était pas favorable (...) L'Etat doit accompagner ses citoyens dans cette décision et garantir l'équité entre les secteurs".
M. Mabruk pense que "le tempérament des Tunisiens a changé d'une vague à une autre : à l'apparition de la pandémie, le Tunisien a parfaitement respecté le confinement général. Aujourd'hui, on fait état d'une certaine désobéissance et un refus de se conformer aux restrictions des autorités".
Selon lui, "La probabilité de prolonger le confinement demeure négligeable, d'autant plus que le comité scientifique est pour la reprise des cours afin de sauver ce qui reste de la saison scolaire et universitaire".
