L'envoyée de l'ONU pour l'Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, a souligné mardi qu'il était capital que les élections prévues pour octobre 2021 en Irak soient des élections crédibles.
"C'est une étape cruciale, et la transparence et l'état de droit doivent prévaloir. Un processus électoral fiable, avec une participation libre et de grande envergure, permettra d'orienter l'Irak vers l'avenir sûr et prospère que les Irakiens méritent", a-t-elle déclaré au Conseil de sécurité au cours d'un briefing.
Le meilleur moyen de faire entendre sa voix et d'exprimer son choix est désormais de se rendre aux urnes. Cet exercice démocratique essentiel exige que chaque électeur, candidat, journaliste, et activiste joue son rôle. Boycotter les élections et rester en dehors du processus électoral est une décision risquée qui pourrait coûter très cher, a-t-elle averti.
Toutes les lois nécessaires à l'organisation des élections ont désormais été adoptées, y compris la loi sur la Cour suprême fédérale. L'ONU continue à apporter un soutien technique à la Haute Commission électorale irakienne, et reste déterminée à aider l'Irak à organiser ces élections, a déclaré Mme Hennis-Plasschaert, qui est à la fois Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et directrice de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI).
"Ceci dit, je réitère mon appel à toutes les parties en présence en Irak pour qu'elles soutiennent l'intégrité du processus électoral. Le monde entier regarde en ce moment (l'Irak). Les ingérences et les pressions politiques, l'intimidation, les flux financiers illicites, toutes ces choses sont éminemment préjudiciables à la crédibilité des élections, et donc à la participation (des électeurs)", a-t-elle déclaré.
Les candidats, les militants, la presse et les électeurs doivent être libres d'exercer leurs droits démocratiques avant, pendant et après l'élection. Pour que les élections soient dignes de confiance, la désinformation doit être combattue par les faits, et l'intimidation doit être remplacée par la responsabilité, a affirmé Mme Hennis-Plasschaert.
L'absence d'élections crédibles entraînerait une colère et une désillusion significatives, durables et généralisées dans le pays, qui pourraient à leur tour déstabiliser davantage encore l'Irak, en une période où la force et l'unité sont pourtant plus nécessaires que jamais, a-t-elle averti.
Le peuple irakien s'est exprimé haut et fort en réclamant ces élections, et un grand nombre d'entre eux l'ont même payé de leur vie. Ce n'est pas le moment de les laisser tomber, a-t-elle conclu.