France : la région d'Ile-de-France la plus impactée par le premier confinement (INSEE)

Par : Laura |  Mots clés : France-INSEE confinement
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-05-2021

Le premier confinement sanitaire qui a eu lieu du 17 mars au 11 mai 2020, a provoqué "un recul historique" de l'activité et "une chute inédite" du chiffre d'affaires des sociétés, plus particulièrement en Ile-de-France, selon les chiffres publiés ce mardi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

L'Ile-de-France se singularise avec un recul de l'activité supérieur au reste du territoire français (-19 % contre -15 % dans le reste de la France), les sociétés y sont restées fermées plus longtemps (+10 jours en moyenne), la mise en veille des échanges internationaux y a été plus sensible et le recours au télétravail s'y est davantage répandu (24% contre 12%), a indiqué l'Institut national de statistiques.

L'Ile-de-France est le territoire le plus touché par la baisse de l'activité tant pour les petites sociétés de 10 à 49 salariés (-20% contre -17%) que pour les plus grandes de 250 salariés ou plus (-16% contre -14%). L'INSEE souligne que 38% des sociétés franciliennes enregistrent une perte de chiffre d'affaires supérieure à 50% contre 33% des sociétés dans le reste de la France et, réciproquement, un peu moins de 6% ont vu leur activité se développer (contre 8%).

L'industrie francilienne a particulièrement pâti des difficultés rencontrées par les filières automobile et aéronautique, et de la baisse des exportations à la suite des fermetures des frontières; son chiffre d'affaires a chuté de 19% au premier semestre 2020 (-15% dans les autres territoires).

De même, les transports ont souffert de la moindre demande de transports collectifs (notamment souterrains) et de l'effondrement du trafic aérien international. Quant aux services aux entreprises, un des points forts de la région, ils suivent le reflux national.

Les activités touristiques ont fortement régressé partout. L'Ile-de-France est à nouveau la plus affectée, car la défection des touristes étrangers et d'affaires la pénalise davantage que les autres territoires, explique l'INSEE.

L'Ouest de la France a un peu mieux résisté, en raison d'"un moindre recul de l'activité dans la construction et les transports ainsi que dans le commerce", selon l'Institut de statistiques, ajoutant qu'il en va de même pour le Sud-Ouest, "qui bénéficie d'une spécialisation relative dans les activités commerciales, moins affectées par le confinement".

La reprise a été également plus timide en Ile-de-France que dans le reste du pays. En septembre 2020, avant le deuxième confinement, les entreprises franciliennes envisageaient une diminution de leur activité au second semestre de 14%, contre 9% dans le reste du pays.

L'INSEE indique également qu'un quart des salariés en Ile-de-France était en télétravail au printemps 2020. Au début du confinement (deuxième quinzaine de mars 2020), les entreprises ont privilégié le recours au chômage partiel dans des proportions presque identiques dans tous les territoires mais seules les entreprises d'Ile-de-France ont privilégié le télétravail (24% des salariés contre 14% en moyenne en France) au travail sur site (22% contre 29%).

"Cette spécificité ne s'explique pas uniquement par le poids, dans l'économie francilienne, des services aux entreprises plus facilement exercés à distance. Ailleurs, les sociétés ont nettement privilégié le travail sur site (31% contre 12% pour le télétravail), sauf dans les services, mais de peu (19% contre 22%)", analyse l'INSEE.

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Source: Agence de presse Xinhua
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