Le Kenya va fermer deux camps de réfugiés d'ici juin 2022

Par : Norbert |  Mots clés : Kenya-réfugies
French.china.org.cn | Mis à jour le 30-04-2021

Le Kenya a annoncé jeudi sa décision de fermer définitivement deux camps de réfugiés d'ici le 30 juin 2022.

Le président kényan Uhuru Kenyatta s'est entretenu avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, à Nairobi pour discuter des questions relatives aux réfugiés et aux demandeurs d'asile dans la région.

Selon un communiqué publié par le ministère kényan de l'Intérieur et de la Coordination, une équipe conjointe composée de responsables du gouvernement et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sera ainsi formée pour finaliser et mettre en œuvre une feuille de route sur les prochaines étapes vers une gestion humaine des réfugiés dans les camps de Kakuma et de Dadaab.

Il y a actuellement 433.765 réfugiés vivant dans les camps de Dadaab et de Kakuma.

"Nous sommes déterminés à achever le programme de rapatriement que nous avons commencé en 2016, en tenant compte de nos obligations internationales et de notre responsabilité nationale. Nous réitérons par conséquent notre position antérieure de fermer les deux camps de Dadaab et de Kakuma d'ici le 30 juin 2022", a affirmé Fred Matiang'i, secrétaire de cabinet du ministère kényan de l'Intérieur et de la Coordination, dans le communiqué publié à Nairobi.

M. Matiang'i rappelle que le Kenya héberge des réfugiés depuis plus de 30 ans et que sa capacité à les accueillir plus longtemps dans le respect des normes minimales de l'action humanitaire a été dépassée, ajoutant que la décision de fermer les camps est dans l'intérêt public du pays.

Selon les organisations humanitaires, l'aide humanitaire et les fonds destinés à soutenir la vie des réfugiés ont diminué depuis l'émergence de la COVID-19, aggravant encore leur situation.

Les réfugiés des pays d'Afrique de l'Est auront la possibilité de se voir délivrer gratuitement un permis de travail afin de pouvoir s'intégrer dans les communautés kényanes ou de retourner dans leur pays d'origine, a fait savoir M. Matiang'i.

Le Kenya et le HCR sont convenus que les camps de réfugiés ne sont pas une solution à long terme aux déplacements forcés et se sont engagés à travailler ensemble pour trouver des solutions alternatives conformes aux principes de partage des responsabilités et aux objectifs du Pacte mondial pour les réfugiés du HCR.

M. Grandi s'est dit convaincu que les Kényans continueraient à faire preuve d'une généreuse hospitalité envers les réfugiés, comme ils le font depuis près de trois décennies, tandis que les discussions se poursuivraient sur une stratégie visant à trouver les solutions les plus durables, appropriées et fondées sur les droits pour les réfugiés et les demandeurs d'asile résidant dans les deux camps.

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Source: Agence de presse Xinhua
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