Le ministre sénégalais de la Santé et de l'Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a appelé ce dimanche à l'accélération du contrôle des zones à incidence élevée du paludisme afin de réussir les objectifs d'élimination de la maladie à l'horizon 2030.
M. Sarr a présidé la cérémonie de célébration à Dakar de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. "Les défis restent énormes", a déclaré le ministre sénégalais, demandant la consolidation des acquis dans la lutte contre le paludisme.
Des efforts ont été déployés à tous les niveaux pour faire reculer le paludisme, a-t-il fait remarquer, affirmant qu'entre 2015 et 2020, le nombre de cas de paludisme avait baissé de 9,5%, les cas graves chutant à 48,6% et les décès à 29,1% au Sénégal.
"Aujourd'hui, la situation du paludisme au Sénégal reste globalement dominée par une zone de pré-élimination, mais aussi par une zone de contrôle fortement impaludée", a expliqué M. Sarr.
Il a souligné que les interventions de pré-élimination mises en œuvre dans la zone nord du pays permettraient à terme de répondre au rendez-vous de 2030.
Le ministre sénégalais a invité les acteurs du secteur privé à s'engager davantage dans la lutte contre le paludisme, car cela va pouvoir énormément contribuer à l'élimination de cette maladie à travers les responsabilité sociétale d'entreprise.
De son côté, la représentante de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Sénégal, le docteur Lucile Imboua a apprécié les progrès enregistrés dans la lutte contre le paludisme au Sénégal.
Cela a été possible grâce au leadership du ministère sénégalais de la Santé et de l'Action sociale et à l'engagement des agents de santé et des partenaires, a indiqué Mme Imboua, ajoutant que l'engagement des acteurs et celui du pays constituent un terreau fertile pour poursuivre la marche vers les objectifs en 2030.