La peur des crimes de haine contre les Asiatiques aux Etats-Unis pousse ces derniers à reconsidérer leur projet d'études (média)

Par :  |  Mots clés : USA,racisme,crimes,haine,Asiatiques
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-04-2021

Aux Etats-Unis, la montée en flèche de la violence à l'encontre des Asiatiques a incité ces derniers à reconsidérer leurs projets d'études dans les universités américaines et à remettre en question leur confiance dans les Etats-Unis en tant que modèle pour le monde, a rapporté mercredi le quotidien USA TODAY.

Depuis le début de la pandémie, des Américains désignant la Chine comme bouc émissaire de la COVID-19 ont pris pour cible au hasard des Asiatiques, y compris des personnes âgées, en proférant des insultes à caractère racial ou même en se livrant à des violences, ce qui a entraîné des incidents mortels, a indiqué le quotidien.

Le 16 mars, six des huit personnes tuées lors d'une série de fusillades dans des spas de la région d'Atlanta étaient des femmes asiatiques. Le 15 avril, un grand nombre des victimes d'une fusillade dans un centre de FedEx à Indianapolis étaient Sikhs, a-t-il rappelé.

Selon le journal, les Asiatiques considèrent que cette violence avait terni l'image des Etats-Unis comme une société tolérante sur le plan racial et choix privilégié pour les études ainsi que la recherche à l'étranger.

Leif-Eric Easley, professeur associé d'études internationales à l'université Ewha de Séoul, a déclaré à USA TODAY que "le bilan humain de la récente violence raciale avait remis en question les croyances antérieures" des Sud-Coréens selon lesquelles les Etats-Unis constituent un modèle de bonne gouvernance et de société multiculturelle.

Akiko Horiba, 43 ans, de nationalité japonaise, a témoigné qu'elle avait trouvé les Américains "gentils" pendant ses études supérieures à Boston de 2001 à 2003, mais qu'elle n'était pas sûre de vouloir s'y rendre à nouveau si l'occasion s'en présentait.

"J'aurais un peu peur de me rendre aux Etats-Unis parce que je suis une femme et que j'ai vu une vidéo de quelqu'un qui battait des femmes asiatiques ; je ne le recommande pas vraiment à la jeune génération", a reconnu Mme Horiba, qui travaille à Tokyo.

Le groupe Stop AAPI Hate, qui suit les incidents de violence à l'encontre des Américains d'origine asiatique et des insulaires du Pacifique, a reçu plus de 2.808 récits de première main de la haine contre les Asiatiques entre mars 2020 et la fin de l'année.

Ce groupe de défense basé en Californie, cité par USA TODAY, a affirmé en avoir recensé 987 au cours des deux premiers mois de 2021.

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Source: Agence de presse Xinhua
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