Le président égyptien estime que le barrage éthiopien a un impact sur la vie de millions de personnes

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Egypte-Ethiopie-barrage
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-03-2021

Le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a estimé mercredi que le grand barrage de la Renaissance (GERD), sur le Nil Bleu, en Ethiopie, a un impact sur la vie de millions d'Egyptiens, a indiqué le bureau de la présidence dans un communiqué.

"Je confirme la nécessité de conclure dès que possible un accord juridiquement contraignant qui organise le processus de mise en eau et d'exploitation du GERD", a dit M. Al-Sissi lors d'une réunion avec le président burundais en visite, Evariste Ndayishimiye.

L'accord devrait être conclu loin de toute approche unilatérale qui cherche à imposer le fait accompli et à négliger les droits fondamentaux de la population, ajoute le communiqué.

Les deux dirigeants ont discuté des moyens de promouvoir la coopération en cours dans le domaine de l'irrigation et des ressources en eau, ainsi que des efforts conjoints pour optimiser les avantages durables du Nil, poursuit le communiqué.

M. Al-Sissi a affirmé que la vision de l'Egypte est de faire du Nil une source de coopération et de développement, et une artère de vie pour tous les peuples du bassin du Nil, selon le communiqué.

L'Egypte et le Soudan s'étaient mis d'accord sur la formation d'une médiation quadripartite incluant les Nations Unies, l'Union africaine, l'Union européenne et les États-Unis, une proposition qui a été rejetée par l'Ethiopie.

Les médias locaux ont rapporté que les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, de l'Ethiopie et du Soudan se rencontreront la semaine prochaine à Abu Dhabi afin de débloquer les négociations, actuellement au point mort.

L'Ethiopie a commencé à construire le GERD en 2011, mais l'Egypte redoute que le barrage n'affecte sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d'eau du Nil. Le Soudan a récemment exprimé des préoccupations similaires au sujet du barrage, qu'il considère comme une "menace directe" pour la sécurité nationale du Soudan.

Ces dernières années, les pourparlers tripartites sur les règles relatives à la mise en eau et à l'exploitation du GERD, d'une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes, n'ont pas permis d'aboutir, y compris les premières phases, organisées par Washington, et les plus récentes, sous l'égide de l'Union africaine.

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Source: Agence de presse Xinhua
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