L'Espagne a rejoint lundi d'autres pays européens, tels que la France, l'Italie et l'Allemagne, dans la suspension de l'utilisation du vaccin AstraZeneca/Oxford, du fait de craintes concernant la possible formation de caillots sanguins.
La ministre espagnole de la Santé, Carolina Darias, a confirmé la décision à l'issue d'une réunion du Conseil inter-territorial du Service national de santé (CISNS). "Nous suspendrons l'administration du vaccin AstraZeneca jusqu'à ce que l'Agence européenne des médicaments (EMA) analyse les cas de thrombose de ces derniers jours", a-t-elle précisé.
"La thrombose dont les patients ont souffert dans les cas connus est très spécifique", a-t-elle noté, soulignant dans le même temps le faible risque du vaccin, rappelant aussi que "939.534 personnes en Espagne ont reçu le vaccin" et qu'un seul cas de thrombose (formation de caillots dans les vaisseaux sanguins) a été signalé.
"Nous avons décidé par mesure de prudence d'arrêter l'utilisation de ce vaccin jusqu'à ce que nous puissions établir le risque réel", a expliqué Maria Jesus Lamas, directrice de l'Agence espagnole des médicaments et des produits de santé, lors de la même conférence de presse.
Selon Mme Lamas, le produit AstraZeneca est "un vaccin qui est utilisé pour une population jeune. Le nombre de cas (de thrombose) qui ont été détectés est très faible par rapport au nombre de personnes qui ont été vaccinées".
Le vaccin anti-COVID-19 développé par AstraZeneca et l'Université d'Oxford a été autorisé à être utilisé dans l'Union européenne le 29 janvier.
La décision de Madrid intervient après que le ministère espagnol de la Santé a signalé 11.358 nouveaux cas de COVID-19 en 72 heures entre vendredi et lundi.
