Avec la tenue des "Deux Sessions" de la Chine, le moment est venu pour redéfinir les grandes lignes de développement souhaitables, aussi bien dans les domaines de la révolution numérique que dans la transition énergétique et écologique, a estimé Lyazid Benhami, vice-président de l'Association des amitiés franco-chinoises de Paris, lors d'une interview récemment accordée à Xinhua.
Commentant les impacts des "Deux Sessions" qui se tiennent à Beijing depuis le 4 mars, celles de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), soit l'organe législatif suprême et l'organe consultatif politique du pays, l'expert français a salué les lignes directrices du 14e Plan quinquennal (2021-2025) mettant l'accent sur une économie "plus verte et plus innovante", disant y voir un nouvel horizon qui s'ouvre, avec des perspectives à long terme.
Les nouvelles technologies, l'Intelligence artificielle et un réseau logistique très performant augurent bien des changements dans les modes de consommation, juge M. Benhami, ajoutant que "la Chine va également s'inscrire dans cette nouvelle révolution industrielle qui est celle de la transition énergétique".
Selon lui, la décision chinoise de viser la neutralité carbone d'ici 2060 a été saluée comme un événement de première importance. La protection de l'environnement de la planète devrait figurer au premier plan lors de la prochaine COP sur la biodiversité à Kunming (sud-ouest de la Chine).
La difficulté de ces transitions réside dans le financement, note Lyazid Benhami, mais la Chine "ne manque pas" de grandes ambitions pour relever ces grands défis.
Fin février, le Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement central chinois, a publié ses lignes directrices pour accélérer la création d'un système de développement économique circulaire vert et à faible émission de carbone. Le pays s'est engagé à plafonner ses émissions de dioxyde de carbone d'ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.