Le gouvernement britannique a annoncé jeudi sa décision d'interdire les arrivées en provenance du Portugal et d'une dizaine de pays d'Amérique du Sud à partir de vendredi, après la détection d'une nouvelle variante de coronavirus au Brésil.
"J'ai pris la décision urgente d'interdire les arrivées en provenance d'ARGENTINE, du BRÉSIL, de BOLIVIE, du CAP-VERT, du CHILI, de COLOMBIE, d'EQUATEUR, de GUYANE FRANÇAISE, de GUYANE, du PANAMA, du PARAGUAY, du PEROU, du SURINAME, d'URUGUAY et du VENEZUELA, à partir de DEMAIN 15 janvier à 04H00, suite à la découverte avérée d'une nouvelle variante au Brésil", a indiqué sur Twitter le secrétaire britannique aux Transports, Grant Shapps.
"Les voyages entre le PORTUGAL et le Royaume-Uni seront également suspendus en raison des liens étroits de ce pays avec le Brésil. Il s'agit d'un moyen supplémentaire de réduire les risques d'infections importées. Il existera cependant une exemption pour les transporteurs voyageant uniquement depuis le Portugal, afin de permettre le transport des biens essentiels", a-t-il ajouté.
"Cette mesure ne s'appliquera cependant pas aux ressortissants britanniques et irlandais, ni aux ressortissants des pays tiers disposant d'un titre de séjour au Royaume-Uni. Mais les passagers revenant de ces destinations devront s'auto-isoler pendant DIX JOURS avec leur famille", a-t-il indiqué.
Cette nouvelle interdiction a été annoncée jeudi après une réunion des hauts responsables du gouvernement britannique, a rapporté la BBC.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mercredi aux députés de la Chambre des communes, la chambre basse du parlement britannique, que le gouvernement était "préoccupé" par la nouvelle variante du virus identifiée au Brésil.
"Nous avons déjà mis en place des mesures très dures (...) pour protéger le pays de nouvelles infections venues de l'étranger", a-t-il affirmé.
En décembre 2020, le Royaume-Uni a suspendu les vols en provenance d'Afrique du Sud après la découverte d'une nouvelle souche préoccupante dans ce pays.
M. Johnson a dit qu'il y avait encore "beaucoup d'interrogations" sur la dernière variante détectée, notamment sur la question de savoir si elle était résistante ou non aux vaccins contre le COVID.
A l'heure actuelle, les experts ne sont pas certains de l'efficacité des vaccins existants contre cette nouvelle variante, a rapporté le journal Evening Standard.
Patrick Vallance, le plus haut conseiller scientifique du gouvernement britannique, a déclaré à ITV que la nouvelle variante comportait "un changement de code génétique à la position 484, ce qui change une partie de la protéine, et change un peu la forme de la protéine".
Il n'existe cependant aucune preuve que les nouvelles variantes soient plus mortelles, a-t-il souligné.
Ce dernier développement survient alors même que 1.564 patients supplémentaires sont décédés au Royaume-Uni dans les 28 jours suivant un test positif. Il s'agit du nombre de décès quotidiens le plus élevé enregistré depuis le début de la pandémie dans le pays, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
Le total des décès liés au coronavirus au Royaume-Uni s'est élevé désormais à 84.767, selon ces données.
Au total, 47.525 nouveaux cas confirmés de COVID-19 ont également été enregistrés, portant le nombre total de cas dans le pays à 3.211.576.
L'Angleterre en est actuellement à son troisième confinement national depuis le début de la pandémie dans le pays. Des mesures similaires ont également été mises en place en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.
Afin que la vie quotidienne puisse revenir à la normale, des pays comme le Royaume-Uni, la Chine, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis se sont lancés dans une course contre la montre pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus.
