L'économiste capverdien José Agnelo Sanches a déclaré samedi à Xinhua qu'il y a une grande attente de la population vis-à-vis de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) concernant le détournement des échanges vers d'autres régions du continent et la création du commerce.
"On s'attend toujours à ce que des emplois, des revenus pour les populations soient créés et la Banque mondiale prévoit un certain changement par rapport à l'extrême pauvreté", a déclaré M. Sanches, qui a considéré que l'accord lui-même ne représentait rien si le continent n'arrivait pas à réaliser le développement économique.
Pour cette raison, au niveau du Cap-Vert, il a conseillé le pays à investir dans l'industrie, l'agriculture et le développement des services pour pouvoir tirer le meilleur parti de cet accord.
Selon lui, le Cap-Vert devra s'affirmer comme une économie nationale d'utilité au moins dans la région de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), car il est un très petit pays qui, en termes de commerce extérieur, est importateur.
Au vu de la pandémie de COVID-19, il a souligné que l'économie capverdienne a traversé une profonde récession et devrait prendre des mesures de reprise économique, soulignant que cet accord est quelque chose qui servirait et permettrait au pays de travailler et d'en tirer profit à l'avenir.
Les données de la Banque mondiale montrent que le bloc commercial, qui rassemble jusqu'à présent 54 signataires, couvre une population totale de plus de 1,2 milliard d'habitants avec un PIB collectif de 3.400 milliards de dollars.
L'un des obstacles au développement économique de l'Afrique a longtemps été le faible taux de commerce intra-africain, qui représente actuellement 16 à 18% du commerce total de l'Afrique, soit un pourcentage bien inférieur à celui de l'Europe et de l'Asie, selon Atah Pine, chroniqueur pour la chaîne d'information Modern Ghana.
La ZLECA a le potentiel d'accroître le commerce intra-africain de quelque 52% d'ici 2022, selon la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).