L'armée américaine a annoncé mercredi avoir envoyé deux bombardiers stratégiques au Moyen-Orient en guise de démonstration de force pour dissuader les attaques contre les intérêts américains dans la région.
Le Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM) a déclaré dans un communiqué que le déploiement, qui a été exécuté par deux bombardiers stratégiques B-52H, visait à souligner "l'engagement de l'armée américaine envers la sécurité régionale et à démontrer une capacité unique à déployer rapidement une puissance de combat supérieure dans un court délai".
"Le déploiement de deux navires délivre également un message dissuasif clair à quiconque a l'intention de nuire aux Américains ou aux intérêts américains", a-t-il ajouté.
Le commandant du CENTCOM Kenneth McKenzie a affirmé dans le communiqué que "les Etats-Unis continuent de déployer des forces prêtes au combat dans la zone de responsabilité du Commandement central afin de dissuader tout adversaire potentiel, et de faire savoir clairement que nous sommes prêts et capables de répondre à toute agression dirigée contre les Américains ou nos intérêts".
Cette mission constitue le troisième déploiement de bombardiers dans la zone d'opération du CENTCOM au cours des 45 derniers jours.
Selon les médias, ce déploiement reflète les préoccupations croissantes à Washington selon lesquelles l'Iran pourrait exercer des représailles contre les Etats-Unis à l'approche du premier anniversaire de l'assassinat par les forces américaines du haut commandant militaire iranien Qassem Soleimani.
Les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, qui durent depuis un an, ont été ravivées par une attaque à la roquette contre le complexe de l'ambassade américaine dans la Zone verte de la capitale irakienne, Bagdad, le 20 décembre.
Le président américain Donald Trump a attribué à l'Iran la responsabilité de cette attaque. Il a tweeté le 23 décembre : "Si un Américain est tué, je tiendrai l'Iran pour responsable. Réfléchissez bien".
Téhéran a nié ces allégations. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a tweeté : "Trump portera l'entière responsabilité de tout aventurisme" alors qu'il quitte ses fonctions.