Le Partenariat économique régional global (RCEP), signé le 15 novembre entre les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et l'Australie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande, "est bien plus qu'un accord de libre-échange", a indiqué dimanche le quotidien français Les Echos dans un chronique.
Cet accord va accélérer la régionalisation des chaînes de production, favoriser les échanges de services (en particulier des services financiers), renforcer les infrastructures de télécommunications, promouvoir le respect des droits de propriété intellectuelle et accroître des investissements régionaux, a écrit l'auteure de l'article, Mathilde Lemoine, économiste en chef du groupe Edmond de Rothschild.
Le RCEP est aussi l'instrument du développement économique et financier d'une région pour accroître son influence et sa capacité à imposer ses normes, ses entreprises, ses valeurs et sa culture, a-t-elle observé, ajoutant que cet accord associe pour la première fois les deux plus grandes économies asiatiques que sont la Chine et le Japon aux ambitions d'intégration régionale des pays de l'Asie du Sud-Est.
Selon elle, avec cet accord historique, les pays asiatiques "confirment leur détermination à autonomiser l'Asie (...) Le développement économique et financier de leur région est partie intégrante de cette stratégie".
