Experts et médias saluent la nouvelle mission lunaire de la Chine comme étant "révolutionnaire" (SYNTHESE)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Chine,Lune,Chang'e-5
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-11-2020

Des experts et des médias du monde entier ont salué la dernière mission chinoise vers la Lune comme constituant un pas en avant "révolutionnaire" qui permettra d'approfondir la compréhension par l'humanité de l'histoire de cet astre.

La Chine a lancé mardi la sonde Chang'e-5, donnant ainsi le coup d'envoi de sa première mission extraterrestre de collecte d'échantillons. Celle-ci constitue la première du genre depuis celle menée par la sonde soviétique Luna-24 en 1976.

Une fusée Longue Marche-5, transportant la sonde Chang'e-5, a décollé du Centre de lancement spatial de Wenchang, sur la côte de la province insulaire de Hainan, dans le sud du pays, mardi à 4h30 heure locale (lundi à 20h30 GMT).

Selon l'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA), Chang'e-5 est l'une des missions les plus compliquées et les plus difficiles de l'histoire aérospatiale du pays. Son site d'atterrissage sera dans le nord-ouest de l'Océan des tempêtes, sur la face visible de la Lune.

James Head, un géoscientifique planétaire à l'Université Brown, a déclaré que cette zone revêtait un intérêt particulier pour les scientifiques car elle pourrait permettre de confirmer si la Lune était encore volcaniquement active il y a entre 1 et 2 milliards d'années.

La CNSA a indiqué que l'engin prévoyait de ramener sur Terre environ deux kilos d'échantillons de sol lunaire.

Ces échantillons, une fois ramenés et analysés, apporteront un "trésor d'informations nouvelles" qui "révolutionnera notre compréhension de l'histoire lunaire", a ajouté M. Head.

Clive Neal, géoscientifique à l'Université Notre-Dame dans l'Indiana (centre-est des Etats-Unis), a estimé qu'en cas de succès, la mission pourrait "marquer le début d'une nouvelle ère de rapatriement par robots d'échantillons lunaires qui changera sans aucun doute la compréhension des scientifiques du corps planétaire".

Patrick Michel, spécialiste des planètes à l'Observatoire de la Côte d'Azur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, juge qu'une analyse des échantillons de sol lunaire revient à plonger dans la mémoire ancienne du système solaire.

Chaque échantillon ramené sur Terre, qu'il s'agisse de la Lune ou des astéroïdes, nous a aidé à mieux comprendre l'univers, note-t-il.

Mardi, l'Agence spatiale européenne (ESA) a tweeté à Chang'e-5 ses "meilleurs vœux pour une mission réussie".

Décrivant le programme comme le "dernier jalon en date dans les missions spatiales de la Chine", l'agence américaine Associated Press s'est brièvement penché mardi sur les efforts spatiaux "prudents et progressifs" de la Chine à partir de ce siècle.

"La Chine est fière d'arriver à ce stade (lancement de Chang'e-5) en grande partie grâce à ses propres efforts", a-t-elle relevé.

"Réussir la mission Chang'e-5 serait un exploit impressionnant pour n'importe quel pays", a dit Stephen Clark, un journaliste du média Spaceflight Now spécialiste de l'aérospatial basé en Floride cité par l'agence AP.

Chang'e-5 a ravivé l'intérêt mondial pour l'exploration lunaire, estime Jessica Flahault, géologue planétaire au Centre français de pétrologie et de géochimie.

La mission chinoise est difficile, a convenu le quotidien japonais Yomiuri Shimbun. "En cas de succès, la Chine deviendra le troisième pays à ramener des échantillons lunaires", a-t-il observé.

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Source: Agence de presse Xinhua
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