La seconde vague de la pandémie de COVID-19 causera des violences accrues à l'encontre des femmes réfugiées (HCR)

Par : Laura |  Mots clés : HCR-femmes réfugiés-violences
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-11-2020

La seconde vague de la pandémie de COVID-19 pourrait causer des violences accrues à l'encontre des femmes réfugiées, a alerté mercredi le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.

"Alors que la pandémie de coronavirus se prolonge, une combinaison aux conséquences mortelles due au confinement, à la pauvreté croissante et aux difficultés économiques déclenche une nouvelle vague de violences à l'encontre des femmes et des jeunes filles réfugiées, déplacées internes et apatrides", a déclaré Filippo Grandi, chef du HCR, cité dans le communiqué.

"Nous recevons aujourd'hui des informations alarmantes concernant la hausse spectaculaire des risques de violences sexistes, y compris les violences conjugales et familiales, la traite des êtres humains, l'exploitation sexuelle et les mariages précoces", a-t-il précisé.

Selon le communiqué, le groupe de travail mondial sur la protection, dont le HCR est chef de file, a fait état d'une hausse des violences sexistes dans au moins 27 pays. Les personnes sondées dans le cadre de cette enquête ont décrit une augmentation, en particulier, de la violence conjugale et familiale, "résultant des tensions dues aux mesures de confinement, aux restrictions de mouvement et aux difficultés financières".

L'autre leçon de ce rapport, la vente et l'échange de faveurs sexuelles pour des biens en tant que mécanisme d'adaptation économique ont également été signalés dans au moins 20 pays. A ce sujet, l'agence onusienne s'est alarmée des "risques accrus de mariages précoces et de mariages forcés" auxquels les familles déracinées ont recours. Une situation qualifiée de "stratégie d'adaptation dans le contexte actuel de pressions socio-économiques".

En outre, "l'impact socio-économique de la pandémie de COVID-19 a plongé des millions de réfugiés et de déplacés internes dans la pauvreté et le dénuement, nous sommes vivement préoccupés par l'augmentation de la violence à l'encontre des femmes et des jeunes filles", a indiqué M. Grandi.

Le HCR exhorte ainsi les donateurs à soutenir la préservation et le renforcement des services essentiels de prévention et de lutte. Selon l'agence onusienne, les services de lutte contre les violences sexistes, y compris le soutien psychosocial, les services de santé spécialisés et les centres d'hébergement, sont vitaux et doivent être maintenus comme essentiels pendant les périodes de confinement à cause de la pandémie.

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Source: Agence de presse Xinhua
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