Les opérations de proclamations des résultats du double scrutin présidentiel et législatif de dimanche dernier se poursuivent au Burkina Faso, malgré le retrait lundi de cinq commissaires de l'opposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
"Au moment où je vous parle, nos cinq camarades ne sont toujours pas revenus. Il se trouve que nous sommes aussi tenus par les délais et donc les dix commissaires ici présents ont décidé de la reprise des examens, de la validation et de la publication des résultats", a déclaré mardi, le président de la CENI, Newton Ahmed Barry.
"Toutes les propositions qu'ils ont faites ont été validées par nous. Nous sommes tenus par les délais pour proclamer les résultats provisoires. Nous voulons faire les choses ensemble, mais nous n'avons pas pu faire revenir nos camarades", a-t-il ajouté.
Lundi soir, l'opposition burkinabè qui s'est plaint que ce scrutin a été entaché d'irrégularités s'est retirée de la suite du processus électoral avant de prévenir qu'elle n'acceptera pas des résultats qui ne reflètent pas le choix du peuple.
L'Alliance des partis de la majorité présidentielle a quant à elle appelé à l'apaisement.
Faisant le point de la situation, les observateurs du Réseau Ouest Africain d'édification de la paix/Burkina Faso (WANEP-Burkina Faso) ont estimé que le processus de vote pour les élections présidentielle et législatives 2020, "s'est déroulé de manière satisfaisante", selon l'Agence d'information du Burkina (AIB).
La coalition des organisations de la société civile pour l'observation domestique des élections (CODEL) a demandé à la CENI de poursuivre son travail de compilation dans la sérénité, le respect des délais fixés par le code électoral et la communication avec les acteurs dans le souci d'instaurer un climat de confiance.
Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, a assuré lundi soir qu'il n'y avait "pas de blocage" dans le processus de proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives.
Le taux de participation provisoire à ce double scrutin organisé dimanche dernier oscille entre 38% et 40%, avait annoncé dimanche à la fermeture des bureaux de vote la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Le futur chef de l'exécutif burkinabè doit notamment être choisi parmi les 13 candidats en lice, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré. Plus de 6,4 millions d'électeurs ont été appelés à participer à ces élections dans ce pays d'Afrique de l'Ouest peuplé de plus de 21 millions d'habitants.
