Le responsable des affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, a débloqué mardi 100 millions de dollars américains pour aider les gens à se nourrir dans les pays les plus exposés à la famine causée par les conflits, le ralentissement économique, le changement climatique et la pandémie de COVID-19.
L'Afghanistan, le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, le Nigeria, le Soudan du Sud et le Yémen recevront au total 80 millions de dollars de la part du Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) de l'ONU. Un montant supplémentaire de 20 millions de dollars a été mis de côté pour des actions préventives de lutte contre la faim en Ethiopie, où la sécheresse pourrait aggraver une situation déjà fragile, a déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) sur son site internet.
Outre ces financements, l'ONU a averti que sans intervention immédiate, la famine pourrait devenir une réalité au cours des mois à venir dans certaines régions du Burkina Faso, dans le nord-est du Nigeria, au Soudan du Sud et au Yémen.
"La perspective de revenir à un monde où les famines sont monnaie courante est déchirante et obscène, notamment dans un monde où il y a plus qu'assez à manger pour tout le monde", a déclaré Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence.
"Personne ne devrait considérer ce glissement vers la famine comme un effet secondaire inévitable de la pandémie. Si cela se produit, c'est parce que le monde a permis que cela se produise. La famine peut être évitée. Mais nous devons agir à temps pour que cela serve à quelque chose", a indiqué l'OCHA.
Les 80 millions de dollars du CERF seront distribuée par le biais de programmes d'aide en espèces ou en bons d'achat, dans la mesure où il s'agit de l'un des moyens les plus efficaces, les plus flexibles et les plus rentables d'aider les personnes dans le besoin.
