Le COVID-19 a perturbé la fourniture de services de santé essentiels en Afrique, selon l'OMS

Par : Laura |  Mots clés : OMS-COVID-19-santé-Afrique
French.china.org.cn | Mis à jour le 06-11-2020

La fourniture de services de santé essentiels en Afrique, notamment la vaccination des enfants et les accouchements à l'hôpital, a connu des perturbations importantes liées à la pandémie de COVID-19, a déclaré jeudi une haute responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, la population vulnérable du continent est aux prises avec de nouveaux défis sanitaires alors que les gouvernements réorientent leurs ressources financières et leur main-d'œuvre vers la lutte contre la pandémie.

"La pandémie de COVID-19 a eu des effets secondaires cachés et dangereux pour la santé en Afrique", a déclaré Mme Moeti dans un communiqué publié à Nairobi.

Avec les ressources de santé fortement concentrées sur le COVID-19, ainsi que la peur et les restrictions sur la vie quotidienne des gens, les populations vulnérables risquent de passer entre les mailles du filet, a-t-elle averti.

Une enquête de l'OMS sur cinq indicateurs de santé critiques tels que les consultations ambulatoires, l'hospitalisation, l'assistance qualifiée à l'accouchement, le traitement du paludisme et la fourniture du vaccin pentavalent combiné dans 14 pays africains a révélé une forte baisse de janvier à septembre par rapport aux années précédentes.

L'analyse de l'OMS a révélé que les obstacles à l'accès à ces services ont été plus prononcés de mai à juillet, lorsque les pays ont imposé des mesures de santé publique strictes pour contenir la propagation du coronavirus.

Selon l'OMS, l'accès aux cinq services de santé essentiels en Afrique a baissé de plus de 50% dans les 14 pays étudiés par rapport à la même période en 2019.

"Une nouvelle vague d'infections au COVID-19 pourrait perturber davantage les services de santé vitaux, qui se remettent seulement maintenant de l'impact initial", a noté Mme Moeti, ajoutant que les pays africains devraient investir dans des systèmes de santé résilients face au risque de futures pandémies.

La pandémie a également lourdement pesé sur la vaccination des enfants en Afrique, car 1,37 enfant supplémentaire a manqué le vaccin contre la tuberculose, tandis que 1,32 enfant supplémentaire de moins d'un an a manqué sa première dose de vaccin contre la rougeole entre janvier et août par rapport à la même période en 2019.

"Maintenant que les pays assouplissent leurs restrictions, il est essentiel qu'ils mettent en œuvre rapidement des campagnes de vaccination de rattrapage", a déclaré Mme Moeti.

Elle a conclu que le renforcement des capacités des agents de santé, combiné à une solide surveillance des maladies et à la collecte de données, était essentiel pour garantir que la fourniture de services de santé essentiels ne soit pas interrompue par la pandémie de COVID-19.

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Source: Agence de presse Xinhua
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