Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a avancé mardi l'idée russe de sécurité collective dans la région du Golfe.
Trouver des mesures pour prévenir une nouvelle escalade et instaurer un système fiable de sécurité collective dans la région du Golfe est l'objectif de l'initiative du président russe Vladimir Poutine, qui consiste en l'organisation d'un sommet en ligne des cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne et l'Iran, a déclaré M. Lavrov lors d'un débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la situation dans la région du Golfe.
Afin d'établir un système fiable de sécurité régionale, la Russie a présenté un concept de sécurité collective pour cette région, basé sur un agenda constructif et unificateur visant la création de mécanismes de réponse collective à de nombreuses menaces et défis avec l'implication des pays du Golfe, dont l'Iran, a-t-il précisé.
"Nous proposons que des mesures pratiques soient prises pour mettre en œuvre cette idée en impliquant les Etats voisins et les membres permanents du Conseil de sécurité, la Ligue arabe, l'Organisation de coopération islamique et d'autres parties intéressées", a poursuivi M. Lavrov.
Le chemin vers cet objectif ne sera ni facile ni rapide, mais c'est une chose que les pays du Golfe doivent avant tout faire eux-mêmes, a-t-il noté, ajoutant que le travail des acteurs extérieurs est de les aider à créer les conditions d'un rapprochement par un travail patient et cohérent.
Il a par ailleurs estimé que l'accord nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC), restait un instrument important pour prévenir une escalade des tensions dans la région. Les Etats-Unis, ainsi que le Royaume-Uni, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie, ont participé à cet accord. Mais Washington s'en est retiré unilatéralement en mai 2018.
La situation difficile et fragile dans la région du Golfe a un effet déstabilisateur sur les relations internationales, et pourrait redevenir dangereuse et imprévisible, a averti le ministre russe.
