Le gouvernement israélien a déclaré lundi qu'il ne prolongerait pas "l'état d'urgence spécial" décrété contre le coronavirus, qui lui permettait notamment de limiter les manifestations pendant les trois semaines de confinement national actuellement imposées pour lutter contre le COVID-19.
Cette déclaration a été faite par le bureau du Procureur de l'Etat israélien dans un document déposé devant la Cour suprême. Le bureau a déclaré à la Cour que "l'état d'urgence spécial" expirerait mardi à minuit. Le gouvernement "ne prolongera pas" les restrictions liées à cet état d'urgence, a précisé le bureau du Procureur.
Un peu plus tôt lundi, le ministère de la Santé a déclaré dans un communiqué qu'il ne demanderait pas à renouveler les restrictions sur les rassemblements publics.
Cette décision intervient après que le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël et divers autres groupes de défense des droits civiques ont adressé une requête à la Cour suprême dans le but de faire annuler les restrictions qui pesaient sur les manifestations.
Israël a mis en place un nouveau confinement à l'échelle nationale pour lutter contre une résurgence de l'épidémie de coronavirus. Ces mesures devraient cependant se terminer mercredi.
Le 30 septembre, la Knesset (le parlement israélien) a adopté une loi permettant au gouvernement de limiter la participation des citoyens aux seules manifestations se tenant à moins de 1.000 mètres de leur domicile.
Cette loi a été largement perçue comme une mesure visant à interrompre les rassemblements hebdomadaires organisés tous les samedis soir contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
M. Netanyahou est visé par un procès pénal pour des accusations de corruption, de fraude et d'abus de confiance dans trois affaires distinctes.