La session de mercredi de la Conférence annuelle baltique sur la défense (ABCD), qui s'est déroulée sur deux jours, s'est concentrée sur l'impact de la crise mondiale du COVID-19 sur la politique de défense et de sécurité et sur le rôle que les forces de défense et les réservistes pourraient jouer pour aider les autorités civiles en cas de crise.
Dans son discours d'ouverture du 29 septembre, le président estonien Kersti Kaljulaid a déclaré que l'armée de réserve et le modèle de conscription des forces de défense estoniennes garantissent à son pays une grande armée de guerre prête au combat et rapidement déployable, saluant l'impact positif de la conscription et du service de réserve sur la société.
"C'est probablement la raison pour laquelle nous avons un consensus politique et sociétal relativement stable sur le fait de consacrer au moins 2% du PIB (produit intérieur brut) à la défense", a déclaré M. Kaljulaid.
Dans leurs discours, le ministre portugais de la Défense, Joao Gomes Cravinho, et son homologue estonien, Juri Luik, ont abordé les politiques de défense de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ainsi que la cyber-sécurité, dessinant le rôle joué par les troupes alliées en Europe en matière de défense et de dissuasion.
Le Premier ministre estonien Juri Ratas a affirmé que son pays ne ferait, sous aucune condition, de compromis sur les dépenses liées au renforcement de la défense nationale, qui sont portées à 645 millions d'euros (755,6 millions de dollars américains) ou 2,29 % du PIB dans le budget de l'Etat pour 2021 soumis au Parlement estonien plus tard dans la journée.
"La lutte contre la pandémie de coronavirus nécessite une approche inclusive et crée un défi pour la société entière", a déclaré M. Ratas, ajoutant que la crise du coronavirus a prouvé l'importance de la coopération internationale.
