Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a annoncé mardi que la Palestine avait décidé de renoncer à son droit d'exercer la présidence de la Ligue arabe lors de sa session en cours.
"Cela ne signifie pas que nous allons abandonner notre siège à la Ligue, car cela créerait un vide pouvant engendrer différents scénarios (...) Nous le ne souhaitons pas en cette période sensible", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Ramallah.
"L'Etat de Palestine est membre de la Ligue arabe et a toujours œuvré pour renforcer son rôle et sa position", a noté le ministre.
Cette annonce fait suite à l'échec de la Ligue arabe à empêcher les accords de normalisation conclus par Israël avec les Emirats arabes unis (EAU) et Bahreïn.
La Palestine "n'est pas heureuse de voir des Arabes se bousculer pour une normalisation sans contrepartie avec Israël sous sa présidence du Conseil de la Ligue", a indiqué M. Maliki.
Cette normalisation "est une violation flagrante des décisions des sommets arabes concernant l'Initiative de paix arabe" adoptée en 2002, a-t-il ajouté.
En vertu de celle-ci, les Etats arabes ne peuvent normaliser leurs relations avec Israël qu'après l'arrêt de son occupation militaire de territoires palestiniens et arabes.
