Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou doit partir dimanche soir pour les Etats-Unis, où il signera mardi des accords historiques de normalisation des relations avec les Emirats arabes unis (EAU) et Bahreïn.
Les EAU et Bahreïn deviendront les troisième et quatrième pays arabes à signer un accord de paix avec l'Etat hébreu, après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.
"C'est une tendance qui semble se poursuivre et place les Palestiniens dans une position très délicate", a déclaré Nimrod Goren, directeur de l'Institut israélien des politiques étrangères régionales. "Si l'Arabie saoudite s'engage en faveur de la paix avec Israël, nous saurons alors que nous nous dirigeons vers une évolution majeure", a-t-il ajouté.
"C'était une manière de dire que la normalisation avec Israël n'allait pas vraiment à l'encontre des Palestiniens mais empêchait au contraire ce qui aurait signé leur destruction", a analysé Joshua Teitelbaum, professeur du département des études du Moyen-Orient à l'Université Bar-Ilan.
Dans un communiqué, le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdellatif ben Rachid Al Zayani a assuré que l'accord avec Israël "promouvra la sécurité et la stabilité dans la région, préservera les droits légitimes du peuple palestinien et mènera à une paix durable".
Néanmoins, les accords de paix annoncés représentent un revers majeur pour les Palestiniens qui ont toujours compté sur le soutien arabe pour faire face aux Israéliens, surtout depuis l'échec du dernier cycle de négociations israélo-palestiniennes en 2014.
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a fait allusion à la possibilité que d'autres pays puissent bientôt annoncer des accords de paix avec Israël, probablement à l'occasion de la cérémonie de signature mardi à Washington.
"Les pays du Golfe veulent bénéficier de la position de premier plan d'Israël en matière de hautes technologies (...) Ils doivent diversifier leur base économique et Israël peut les y aider", a estimé M. Teitelbaum.
"Les relations avec les Etats du Golfe ne remplacent pas la paix avec les Palestiniens, mais elles peuvent être utilisées pour promouvoir le processus", a noté M. Goren.
