Mali : la CEDEAO exige une transition civile de 12 mois

Par : Lisa |  Mots clés : CEDEAO-Mali
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-08-2020

Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), réunis vendredi en sommet extraordinaire tenu en visioconférence, sous la présidence du Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de l'organisation, sur la situation au Mali depuis le putsch, ont exigé de la junte militaire à engager une transition civile de 12 mois à l'issue de laquelle seront organisées des élections générales, a-t-on appris de source officielle.

La CEDEAO a aussi exigé la nomination d'un Premier ministre civil, "reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale" qui sera chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du président de la transition. Ce Premier ministre ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle, selon M. Issoufou donnant les détails des conclusions à l'issue du sommet.

Le sommet a aussi recommandé la "mise en place rapide d'un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois". "Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition", a souligné le sommet extraordinaire sur la situation au Mali.

"Notre sommet décide que les sanctions énoncées dans la Déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement du 20 août 2020 seront levées progressivement en fonction de la mise en oeuvre des décisions ci-dessus", a annoncé M. Issoufou Mahamadou dans son discours de clôture en appelant à la "la finalisation urgente d'un accord sur la transition politique" entre la CEDEAO et le Mali et en invitant l'Union africaine (UA) et les Nations unies à "endosser cet accord".

Le chef de l'Etat nigérien a annoncé que le 57e sommet ordinaire de la CEDEAO se tiendra le 7 septembre 2020 à Niamey au Niger. "Ce sommet nous permettra de faire le point par rapport à l'évolution de la situation au Mali et de prendre d'autres mesures, le cas échéant", a-t-il souligné.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, démocratiquement élu, a annoncé mardi soir sous la pression des soldats mutins sa démission et la dissolution de l'Assemblée nationale ainsi que celle du gouvernement de Boubou Cissé. La CEDEAO, bloc régional composé de 15 états, a décidé, quelques heures suite à la démission forcée de Keïta, de suspendre le Mali de tous les organes de décision de la CEDEAO, de fermer toutes les frontières aériennes et terrestres, et d'arrêter tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre ses pays membres et le Mali.

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Source: Agence de presse Xinhua
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