L'Irak a condamné mardi la frappe aérienne turque qui a tué deux officiers et un soldat irakiens dans la région semi-autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak.
"Nous condamnons l'attaque éhontée lancée par la Turquie au moyen d'un avion qui a pris pour cible le secteur de Sidekan, dans la région du Kurdistan", a déclaré dans un communiqué le service de presse de la présidence irakienne.
Dans le communiqué, l'Irak a appelé la Turquie à mettre immédiatement fin à ces attaques, ajoutant que les deux parties devaient ouvrir un dialogue afin de résoudre les problèmes frontaliers par des moyens pacifiques et d'une manière qui préserve la sécurité et la stabilité de la région.
Tahsin al-Khafaji, porte-parole du Commandement des opérations conjointes (JOC) de l'Irak, a quant à lui déclaré dans un communiqué que l'attaque turque avait été lancée par un drone, et constituait "une évolution dangereuse" de la situation.
"L'incident a provoqué la mort de deux officiers supérieurs. D'autres détails devront être discutés avec nos frères de la région du Kurdistan afin de savoir comment cette frappe aérienne a eu lieu et ce qui a poussé la partie turque à attaquer", a ajouté M. al-Khafaji.
Les forces turques lancent fréquemment des opérations terrestres, des frappes aériennes et des bombardements d'artillerie contre les positions des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, en particulier dans les monts Qandil, la principale base du PKK.
Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
