Plus de 150.000 Somaliens ont fui leur foyer depuis juin en raison de crues rapides des cours d'eau et d'inondations en conséquence dans les régions du sud de ce pays de la Corne de l'Afrique, a indiqué vendredi un porte-parole de l'ONU.
"En Somalie, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a affirmé aujourd'hui que plus de 150.000 personnes avaient fui leur foyer depuis fin juin - dont 23.000 au cours de la seule semaine dernière - à cause des inondations dans les régions sud du pays", a dit aux journalistes Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors d'une conférence de presse en ligne.
"La Somalie a enregistré des inondations extrêmes cette année, avec plus de 650.000 personnes dans tout le pays déplacées par les fortes pluies depuis le début de cette année", a-t-il précisé.
"Un grand nombre des personnes nouvellement déplacées vivent désormais dans des abris de fortune surpeuplés. La nourriture est insuffisante et de nombreuses personnes souffrent de la faim", a ajouté le porte-parole.
"Les conditions sanitaires sont mauvaises et l'accès à des soins médicaux reste rare. Il n'y a pas eu de foyer majeur de COVID-19 signalé, toutefois les dépistages restent extrêmement limités, alors que l'entassement et les mauvaises conditions sanitaires génèrent un risque de contamination massive", a-t-il poursuivi.
Le HCR fournit des couvertures et des draps en plastique, entre autres articles, ainsi qu'une aide en espèces à des milliers de personnes affectées, a fait savoir le porte-parole.
"Le HCR appelle à un soutien international urgent. Jusqu'à présent, l'agence n'a reçu que 33% des 154 millions de dollars nécessaires pour ses entreprises humanitaires en Somalie", a-t-il dit.
Les crues massives et les déplacements surviennent au moment où la Somalie continue de lutter pour endiguer la propagation du COVID-19, qui a un impact disproportionné sur les populations les plus vulnérables, dont les déplacés, a indiqué le HCR, appelant les propriétaires fonciers du pays à appliquer un moratoire sur les expulsions dans ces circonstances extrêmement difficiles.
