L'économie chinoise a connu un regain de croissance au deuxième trimestre, éloignant la deuxième économie mondiale d'une récession alors que certains pays sont encore aux prises avec l'impact du COVID-19, a indiqué jeudi le quotidien économique américain The Wall Street Journal.
Un peu plus tôt dans la journée, la Chine a en effet fait état d'une croissance économique de 3,2% en glissement annuel au deuxième trimestre.
"Les exportations chinoises en particulier ont constitué un point positif, alors même que le reste du monde est aux prises avec la pandémie. Parce que la Chine avait ses usines en mode opérationnel avant les autres pays exportateurs, les entreprises chinoises ont été en mesure de combler les lacunes dans l'offre mondiale et d'élargir leur part dans les exportations mondiales", a expliqué le WSJ dans son article intitulé "L'économie de la Chine semble de retour sur le bon chemin, mais les défis demeurent".
Pour les entreprises étrangères présentes en Chine et en dehors, le contraste est frappant, indique le quotidien.
WD-40, fabricant du lubrifiant éponyme basé à San Diego, a ainsi confié que ses ventes en Chine au deuxième trimestre ont augmenté de 26% sur un an, tandis que ses ventes globales dans le monde entier ont chuté de 14%, selon le WSJ.
Cité par le journal, Anders Nyström, PDG de Bulten, un fournisseur suédois de fixations pour l'automobile, a dit la semaine dernière à des investisseurs que les volumes de production dans ses usines en Chine "ont retrouvé aujourd'hui pour l'essentiel leurs niveaux d'avant la pandémie", tandis que ses usines américaines et européennes peinent à reprendre leur production après s'être retrouvées quasiment à l'arrêt au début du trimestre.
Cependant, le quotidien observe que le plus grand risque pour les perspectives économiques de la Chine pourrait être les Etats-Unis "où de hauts fonctionnaires et des parlementaires des deux grands partis intensifient leur rhétorique contre la Chine et imposent des sanctions visant les entités chinoises à l'approche de l'élection présidentielle de novembre".
Lian Ping, économiste en chef à l'Institut de recherche sur les investissements Zhixin, cite les pressions extérieures et l'économie américaine comme les plus grands défis pour la reprise de la Chine au cours du seconde semestre.
"La stabilité de l'économie américaine fait peser un grand doute sur les exportations chinoises", a-t-il noté.
