L'Assemblée nationale du Togo a voté lundi la loi autorisant la cession de tout ou partie des 60% de participation de l'Etat dans le capital de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT), a constaté Xinhua à Lomé.
Au terme du vote, l'Etat togolais qui mise sur le développement de l'industrie textile, ouvrira les négociations avec le groupe singapourien Olam afin de lui céder 51% et conserver 9% de participation dans le capital de la NSCT.
Société nationale d'économie mixte contrôlant la filière cotonnière, la NSCT assure la production, l'égrenage et la commercialisation du coton qui représente la première culture de rente des exploitations agricoles et la première culture industrielle du Togo.
"La filière cotonnière est la locomotive de toute l'agriculture togolaise et la seule filière qui apporte quatre points de croissance à l'économie nationale lorsqu'elle dépasse 100.000 tonnes de production", a expliqué le ministre de l'Agriculture et de la Production animale et halieutique Koutera Bataka.
En l'état actuel de la filière, M. Bataka a indiqué qu'il s'agit d'insuffler une énergie nouvelle et de faire venir un partenaire stratégique qui a de l'expérience, une expertise et les moyens pour investir dans cette filière qui mobilise 150.000 exploitants, pratiquement 500.000 personnes qui travaillent directement ou indirectement.
Identifié comme un partenaire sûr, le groupe Olam est "capable d'installer des usines pour développer la transformation du coton sur le territoire national afin d'ajouter localement de la valeur", a-t-il ajouté.
Sani Yaya, le ministre de l'Economie et des Finances, a affirmé que la loi ainsi adoptée va "assurer le développement de la marque 'cotton made in Togo' afin de jouir d'un différentiel de prix par rapport à la qualité".
Le partenariat envisagé avec le groupe Olam sera conduit dans un "processus inclusif et participatif avec les acteurs de la filière", a-t-il souligné.
Détenue à 40% par les cultivateurs de coton, la NSCT envisage de produire au moins 152.000 tonnes de coton-graine sur une superficie minimale de 190.000 hectares au cours de la nouvelle campagne cotonnière de 2020-2021.
La production envisagée est en hausse par rapport à une contre-performance de 116.000 tonnes de coton-graine en 2019-2020, comparé aux 137.000 tonnes la campagne précédente.
