Yémen : de nouvelles mesures nécessaires pour lutter contre la propagation du COVID-19 dans les prisons (ONU)

Par : Justine |  Mots clés : COVID-19,prisons,Yémen,ONU
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-06-2020

Des experts indépendants des Nations Unies appellent à "des mesures supplémentaires et plus rapides pour lutter contre la propagation du COVID-19", en particulier dans les centres de détention au Yémen.

Le Groupe d'éminents experts internationaux et régionaux sur le Yémen a ainsi exhorté jeudi toutes les parties au conflit au Yémen à "entreprendre de nouvelles libérations de personnes privées de liberté ("détenus")".

Etant donné "l'effroyable surpeuplement des centres de détention et la rareté des services de santé adéquats", le groupe d'experts détaille le profil des détenus "de toutes les personnes les plus susceptibles d'être infectées".

Il s'agit notamment de toutes les femmes enceintes, des enfants, des personnes handicapées, des personnes âgées et des malades.

Le groupe recommande également la libération des délinquants à faible risque, des détenus en détention provisoire. Parmi ceux qui pourraient bénéficier de cette mesure, les experts évoquent les détenus qui sont en fin de peine, ainsi que d'autres personnes qui peuvent être réintégrées en toute sécurité dans la société.

Selon les experts, "ces mesures adéquates" permettraient de limiter "le risque d'exposition au COVID-19 pour les personnes qui restent en détention". A noter que la publication de son premier communiqué de presse, en mars, appelant à des mesures préventives pour faire face au risque d'infection dans les établissements de détention, "des cas de COVID-19 ont été officiellement confirmés au Yémen". Et selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a eu 996 cas confirmés de Covid-19 dont 262 décès.

Plus largement, le Groupe d'experts est conscient de la nécessité pour les autorités compétentes de prendre en compte la sécurité publique ainsi que les impératifs sécuritaires dans leur prise de décision concernant la libération des détenus. Cela s'applique en particulier aux personnes qui ont commis des crimes violents, ainsi qu'à la détention de personnes dont les activités constituent "une menace grave" pour la sécurité de l'autorité détentrice en relation avec un conflit armé. 

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Source: Agence de presse Xinhua
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