Le Centre hospitalier régional (CHR) de Lomé-Commune, fruit de la coopération sino-togolaise, a été réquisitionné pour traiter exclusivement les patients atteints du nouveau coronavirus (COVID-19) au Togo.
Construit par la Chine dans le cadre de sa coopération avec le Togo, le CHR-Lomé Commune est l'un des deux hôpitaux donnés par la Chine, outre celui de Tomdè à Kara (nord).
Sa réquisition pour le traitement des cas confirmés de COVID-19 a été décidée, le 21 mars, par le président togolais Faure Gnassingbé, au vu de la propagation du virus dont le pays a dénombré 18 cas confirmés à la date du 23 mars.
"En raison de l'évolution de l'épidémie au COVID-19 dans notre pays, le chef de l'Etat a décidé que le CHR Lomé-Commune sera dédié uniquement à la prise en charge des maladies infectieuses", a indiqué un communiqué du gouvernement.
"A cet effet, des dispositions urgentes ont été prises et les malades du COVID-19 seront transférés ce samedi 21 mars 2020 dans ledit CHR", a ajouté le communiqué.
Pendant ce temps, les cas suspects et les personnes de passage dans la capitale togolaise seront en confinement dans l'Hôtel Le Bénin, pour y passer un test de dépistage pour le COVID-19.
Depuis la découverte du premier cas de COVID-19 le 6 mars chez une Togolaise revenue d'un séjour dans trois pays européens, le total de cas confirmés est passé à 9 le 19 mars, à 12 le 20 mars, à 16 le 22 mars et à 18 le 23 mars.
Face à la propagation rapide de la pandémie, le gouvernement togolais a pris d'importantes mesures ainsi que des dispositions complémentaires.
Il a notamment décidé la fermeture des frontières terrestres et aériennes, la fermeture des établissements scolaires, le bouclage de quatre villes déjà touchées (Lomé, Tsévié, Kpalimé et Sokodé), la suspension des activités culturelles et sportives de masse ainsi que la restriction des obsèques.
La population est constamment appelée au respect des mesures barrières notamment la distance sécuritaire, le lavage des mains, ainsi que le port de masques et de gants de protection.
Alors que le port du masque entre peu à peu dans les habitudes, la population est confrontée à des pénuries artificielles avec "une augmentation de plus de 900% à 3.500% des prix du masque et du gel désinfectant", a déploré la Ligue des consommateurs du Togo (LCT).
Dans ce contexte de spéculation sur les prix des produits de première nécessité, le gouvernement a mis en œuvre des contrôles inopinés d'inspecteurs de commerce, d'agents de la santé et des forces de l'ordre sur l'étendue du territoire.
Il en a appelé à la conscience de chacun et a imposé le port du masque et des gants à tous les commerçants sur les marchés.