Le gouvernement sortant de Youssef Chahed a effectué ce vendredi la passation du pouvoir à son successeur, Elyes Fakhfakh, lors d'une cérémonie officielle dans la banlieue nord de la capitale tunisienne, a constaté un correspondant de Xinhua.
Le nouveau gouvernement compte 30 ministres et deux secrétaires d'Etat et a été approuvé par le parlement avec 129 voix favorables, ce qui lui permet d'entamer officiellement son mandat de cinq ans.
"C'est un moment historique, celui d'une passation pacifique du pouvoir et j'étais prêt pour cela", a déclaré le chef du gouvernement sortant, en présence du président du parlement Rached Ghannouchi, et des anciens Premiers ministres tunisiens.
M. Chahed a réitéré qu'il était satisfait du transfert du pouvoir en remerciant tous ceux qui ont travaillé avec lui. Il s'est dit soulagé de passer le pouvoir à un chef du gouvernement "qui, selon ses dires, croit en un Etat civil et qui est de sa génération (...) un chef de gouvernement qui poursuivra le travail afin de lancer une nouvelle génération politique propre et attachée à la démocratie".
"Si vous allez combattre la corruption, vous serez accusé de règlement de compte (...) si vous n'agissez pas, vous serez soupçonné de complicité", a commenté M. Chahed, s'adressant à son successeur.
Pour sa part, le nouveau chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a assuré que son exécutif continuerait "à bâtir une Tunisie forte, économiquement juste et socialement démocratique".
Il a souligné avoir conçu un projet et un programme pour "sauver la Tunisie et réformer ses conditions".
"C'est-ce en quoi nous croyons et la raison pour laquelle, nous devons travailler au plus haut niveau, au premier rang le Parlement, la présidence du gouvernement et la présidence de la République ", a déclaré M. Fakhfakh.
