Les Camerounais se rendent aux urnes ce dimanche pour élire les députés de l'Assemblée nationale et les conseillers municipaux, un double scrutin qui avait été deux fois reporté dans un contexte de crise sécuritaire dans la partie anglophone du pays.
Le vote a commencé à 8h et se terminera à 18h heure locale à travers le pays. Plus de 6.800.000 électeurs ont été inscrits, dont 970.000 issus des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, représentant 14% de la population électorale inscrite, selon les derniers chiffres publiés par Elections Cameroon (Elecam), organe électoral du pays.
Dans la capitale Yaoundé, les électeurs commencent à faire la queue devant les bureaux de vote, a constaté un journaliste de Xinhua.
Dans la zone anglophone où les séparatistes armés avaient juré de perturber le scrutin, toutes les mesures de sécurité nécessaires ont été mises en place, a assuré samedi le directeur général d'Elecam, Essousse Erik, soulignant que la campagne électorale qui a pris fin samedi soir s'était déroulée dans le calme à travers le pays.
Initialement prévues pour 2018, les élections générales ont été reportées à deux reprises, principalement pour des raisons de sécurité dans les régions anglophones, selon des observateurs locaux.
Déplorant la situation en zone anglophone, Maurice Kamto, leader d'opposition et président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a décidé de boycotter le scrutin.
Le MRC occupe un seul siège dans la législation en cours de l'Assemblée nationale, qui compte 180 sièges dont la majorité est occupée par le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Pour maintenir l'ordre public lors du scrutin, les frontières nationales du Cameroun sont fermées suite à un arrêté du ministère camerounais de l'Administration territoriale. Les voyages interurbains sur le territoire sont également interdits.