Alors que le bras de fer se durcit entre le gouvernement et les syndicats, le haut-commissaire français chargé de la réforme de retraites, Jean-Paul Delevoye, au cœur d'une polémique relative à des activités annexes à sa fonction, a remis lundi sa démission au président de la République, a-t-il annoncé sur Twitter.
Dans un communiqué diffusé lundi sur Twitter, le haut-commissaire chargé de la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye a annoncé sa démission, confirmant une information révélée un peu plus tôt dans la presse.
Depuis une semaine, Jean-Paul Delevoye était au cœur d'une vive polémique concernant des activités rémunérées, annexes à sa fonction, qu'il avait omises de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
"En instrumentalisant mon procès, en réalité, on veut porter atteinte au projet. Ce projet est essentiel pour la France. En me maintenant, je le fragilise", écrit-il sur Twitter. "Mon erreur est d'une légèreté coupable. Je la paye. C'est la dure loi de la responsabilité, de l'exemplarité et de la transparence qui doit s'appliquer à tous et à moi en particulier", ajoute-t-il.
Selon le journal Le Monde, l'ancien médiateur de la République (2004 à 2011) a omis une dizaine de fonctions dans la déclaration d'intérêts remplie lors de son entrée au gouvernement, en novembre dernier, et a continué d'occuper des fonctions rémunérées au mépris de la loi et impliquant de potentiels conflits d'intérêts.
Dans son communiqué, Jean-Paul Delevoye déplore que la "confiance réciproque" entre les partenaires du dialogue social soit aujourd'hui "fragilisée sous les coups d'attaques violentes et d'amalgames mensongers".
Le président français Emmanuel Macron a accepté "avec regret" la démission de l'ancien ministre de Jacques Chirac, en saluant sa "dignité" et son "engagement personnel" dans les négociations sur la réforme des retraites, a indiqué l'Elysée.
Entamé le 5 décembre dernier, le mouvement de grèves - notamment dans les transports - et de manifestations continue de perturber le pays. Une nouvelle journée d'action nationale doit avoir lieu ce mardi tandis qu'aucun signe d'apaisement n'apparaît malgré l'approche des fêtes de Noël. F
