Djibouti : le Parlement des enfants en campagne pour dénoncer les MGF et les mariages précoces (SYNTHESE)

Par : Laura |  Mots clés : Djibouti-MGF
French.china.org.cn | Mis à jour le 12-12-2019

Le ministère djiboutien de la Femme et de la Famille (MFF) va solliciter le Parlement des enfants pour dénoncer les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages précoces, a annoncé mercredi le MFF sur sa page Facebook.

Il s'agit de la mise en place d'une caravane de jeunes parlementaires qui va sillonner l'ensemble des établissements scolaires de la capitale et des régions de l'intérieur pour sensibiliser leurs camarades sur les pratiques néfastes des MGF et des mariages précoces.

Toujours dans le cadre de cette campagne, le MFF prévoit également de sensibiliser les associations et les leaders des communautés locales sur les différentes mesures de protection des femmes et des enfants que Djibouti a adoptées au cours de ces dernières années.

"A travers cette campagne de sensibilisation sur les MGF et les mariages précoces, nous voulons susciter une prise de conscience sur les dangers et les conséquences de ces deux fléaux auprès de catégories cibles que sont les enfants et les acteurs de la société civile qui ont un réel impact dans toutes les communautés locales", a confié à Xinhua, Houmed-Gaba Omar Abdoulkader, conseiller technique de la ministre de la Femme et de la Famille.

En novembre 2017, Djibouti s'est doté d'un protocole national de référence pour la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre et les mutilations génitales féminines. Réalisé avec le concours du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), ce document d'orientation est un mécanisme qui vise à garantir à toutes les victimes de ces violences une prise en charge rapide et complète.

Le pays a également mis en place cette dernière décennie un vaste arsenal juridique pour renforcer la prévention et la répression des actes de violences basés sur le genre, notamment la promulgation, en 2002, du Code de la Famille (CF) qui comporte des dispositions spéciales protégeant les femmes.

Une loi relative à l'aide judiciaire aux victimes de ces violences a été adoptée aussi au parlement et une Cellule d'Ecoute, d'Information et d'Orientation a été mise sur pied en année 2007.

Par ailleurs, les mariages précoces et ceux par intérêt en défaveur des femmes sont interdits dans le territoire djiboutien tandis que l'âge légal pour contracter un mariage est fixé à 18 ans. En République de Djibouti, la femme peut demander, unilatéralement, le divorce sans passer par la famille. L'acte de répudiation est, quant à lui, interdit par le Code de la Famille.

Djibouti s'est donné pour objectif en matière de genre d'avoir en 2035, 40% des femmes à l'Assemblée nationale et 35% des femmes économiquement indépendantes.

Réalisée également en collaboration avec le FNUAP et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), cette nouvelle stratégie constitue le socle sur lequel repose l'option stratégique du gouvernement djiboutien pour renforcer davantage les actions permettant le respect de l'intégrité physique des petites filles. 

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Source: Agence de presse Xinhua
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