Le gouvernement béninois s'est engagé à travers son plan stratégique du développement du secteur agricole à atteindre la Cible 3 de l'Objectif pour le développement durable (ODD) 15, notamment la neutralité de la dégradation des terres, a annoncé jeudi à Cotonou, Gaston Dossouhoui, ministre béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche.
"Des efforts sont faits sur le terrain pour aider les agricultrices et agriculteurs béninois à se tourner vers des bonnes pratiques de gestion durable des terres qui permettent de lutter contre l'érosion des sols, la perte de la fertilité des sols, afin d'augmenter les rendements agricoles", a-t-il déclaré au cours de la célébration de la 6ème édition de la Journée mondiale des sols, placée sous le thème : "Empêchons l'érosion des sols, protégeons notre avenir".
Selon une étude réalisée par le ministère béninois du Cadre de vie et du développement durable, les statistiques relatives à l'occupation des terres au Bénin, entre 2000 et 2010, révèlent que 2,2 millions d'hectares de terres équivalant à 19% du territoire national se sont dégradés, ce qui correspond à un taux de dégradation moyen annuel de 220 000 hectares.
Plus alarmant encore, souligne la même étude, sur la période allant de 1990 à 2010, le Bénin a perdu environ 21% de son couvert forestier; les zones humides, quant à elles, ont régressé d'environ 230 000 ha en une décennie, soit une perte de 11% de leur superficie.
"Le coût annuel de cette dégradation est estimé à 490 millions de dollars américains, soit 245 milliards de F CFA, ce qui représente 5% du produit intérieur brut (PIB)", précise la même étude. F