L'Afrique du Sud poursuivra de manière responsable sa réforme agraire pour s'attaquer à la concentration biaisée de la propriété terrienne entre les mains des grandes entreprises et des monopoles, a déclaré mardi le vice-président David Mabuza à l'Assemblée nationale.
M. Mabuza a réaffirmé qu'un amendement de la Constitution destiné à ouvrir la voie à une réforme agraire demeure une priorité du gouvernement.
Selon le vice-président, cette réforme a pour objectif de diversifier l'économie par la réindustrialisation, la fabrication et la valorisation, afin de parvenir à une croissance économique inclusive et durable.
"En d'autres termes, nous poursuivons un programme visant à accroître la production agricole, en faveur d'établissements humains intégrés s'attaquant à la planification spatiale de l'apartheid, et de l'industrialisation permettant de soutenir la fabrication ainsi que d'autres moyens de production", a déclaré M. Mabuza.
Le Comité interministériel de réforme foncière et agricole, chargé de coordonner et de fournir un leadership politique pour accélérer le programme, est en train de finaliser sa réponse globale du gouvernement aux recommandations formulées par un Comité d'experts sur la réforme agraire, a déclaré M. Mabuza. Cette réponse sera présentée au cabinet pour examen et approbation.
Environ 25 ans après la fin de l'apartheid, les blancs minoritaires possèdent toujours la plupart des terres en Afrique du Sud. Le Congrès national africain (au pouvoir) a fait l'objet de critiques pour son manque de volonté politique pour résoudre la question des terres.
