Dans une brève allocution télévisée diffusée à la radiotélévision nationale dimanche à 13h40 (09h40 GMT), le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a annoncé la dissolution du Parlement et subséquemment la tenue des élections générales pour le jeudi 7 novembre.
M. Jugnauth a fait savoir qu'il a donné des instructions en ce sens au président de la République par intérim pour dissoudre le Parlement ce dimanche après-midi. Peu après cette allocution, le commissaire électoral Irfan Abdool Rahman est allé à la rencontre du Premier ministre afin d'enclencher les procédures pour les prochaines élections. La date du dépôt des candidatures (Nomination Day) a été fixée au mardi 22 octobre. Au total, 941.719 électeurs sont appelés aux 12e élections générales depuis l'indépendance du pays.
L'annonce de la tenue des élections générales n'est pas une surprise puisque le présent gouvernement arrivait au terme de son mandat de cinq ans. M. Jugnauth, également leader du Mouvement socialiste militant (MSM, parti majoritaire), devrait conduire une alliance gouvernementale avec pour colistiers le Mouvement Liberater (ML) du Premier ministre adjoint Ivan Collendavelloo et quelques autres partis qui ont fait défection du Mouvement militant mauricien (MMM).
Le principal parti de l'opposition, le Parti mauricien social-démocrate qui avait quitté le gouvernement en 2017, a annoncé samedi une alliance avec le Parti travailliste de l'ancien Premier ministre déchu Navin Ramgoolam. On ne sait pas si ce dernier, qui est toujours poursuivi pour possession de biens non déclarés, pourra être candidat et si oui dans quelle circonscription. D'anciens membres du MMM devraient se joindre à eux. Quant au MMM, il a déclaré sa ferme intention d'aller seul aux élections en dépit de l'effritement continu de son soutien populaire.
Depuis son accession à l'indépendance en 1968, Maurice a toujours été dirigé par une alliance, aucun parti ne disposant d'une majorité absolue pour gouverner selon un modèle inspiré par celui du Royaume-Uni.
