La Côte d’Ivoire accroît sa capacité de transformation locale de noix de cajou

Par : Yann |  Mots clés : Ibvoire cajou
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-09-2019

La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou avec 761 000 tonnes en 2018, va accroître sa capacité locale de transformation de sa production avec la signature de plusieurs conventions entre le gouvernement et des industriels du secteur.

Les actes de l'accord ont été paraphés jeudi à Abidjan par Kobenan Kouassi Adjoumani, Souleymane Diarrassouba et Adama Coulibaly, respectivement ministre de l'Agriculture, du Commerce et de l'Economie et des finances et les dirigeants de quatre entreprises FMA Industry, Kiyo Côte d'Ivoire, Ivory Cashew Nuts et Nord Cajou.

Cette cérémonie fait suite à celle du 5 août qui a vu la signature de huit conventions entre l'Etat de Côte d'Ivoire et les industriels pour accroître significativement la transformation de l'anacarde en Côte d'Ivoire.

Elle vient porter le nombre d'entreprises industrielles de transformation locale de l'anacarde de huit à 12 et les engagements d'augmentation des quantités de noix brutes transformées de 107 000 tonnes à environ 170 000 tonnes sur une période de quatre ans.

"Ces engagements permettront d'atteindre un taux de transformation de la production nationale de noix brute de cajou d'au moins 52% d'ici 2022" contre moins de 10% actuellement, a indiqué le ministre du Commerce et de l'Industrie, Souleymane Diarrassouba.

La Côte d'Ivoire ambitionne de transformer localement la moitié de sa production et cela nécessite de renforcer la compétitivité dans la transformation de cette spéculation afin d'accroître les investissements dans le secteur.

Dans ce cadre, le gouvernement a institué en juillet des mesures fiscales incitatives aux investissements réalisés dans le secteur de la transformation agricole.

Les conventions signées sont l'illustration de cette mesure qui consacre l'exonération de droit de douane et de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur les lots de pièces de rechange, en fonction de la zone d'investissement.

L'Etat ivoirien a adopté depuis 2014 un train de mesures dont, notamment, le système de récépissé d'entreposage, la subvention à la transformation, le mécanisme de garanti auprès des banques et le projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l'anacarde.

En janvier, la Banque mondiale a apporté un appui financier de 107 milliards de francs CFA (185 millions USD) à la Côte d'Ivoire pour un projet visant la compétitivité de la chaîne de valeur de la noix de cajou.

Le projet comprend la construction de quatre unités industrielles pour la transformation locale et devrait permettre le développement des infrastructures adéquates, le renforcement de nouvelles capacités de stockage via la réhabilitation des entrepôts et magasins, le renforcement du dispositif de traçabilité et de contrôle qualité afin de créer de bonnes conditions de mise à marché.

La production ivoirienne devrait atteindre en 2019, environ 800 000 tonnes contre 760 000 tonnes en 2018 pour un taux de broyage de 10% avec 29 unités de broyage.

L'essentiel de la production exportée sous forme de noix brutes vers le Vietnam, l'Inde et le Brésil est le fait de petits producteurs, environ 250 000, regroupés dans une vingtaine de coopératives.

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Source: Agence de presse Xinhua
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