Des heurts violents entre les forces de sécurité et des manifestants dans le sud de l'Éthiopie ont fait au moins quatre morts, a déclaré vendredi un responsable éthiopien.
Ces heurts ont débuté jeudi matin entre les forces de sécurité et des jeunes de l'ethnie sidama qui manifestaient de manière turbulente pour réclamer la création de leur propre État régional, et ils se sont poursuivis jusqu'à vendredi matin.
Zinaw Serniso, directeur général de l'Hôpital général de référence de Hawassa, a déclaré à Xinhua que son hôpital avait reçu quatre corps décédés jusqu'à présent, tous morts de tirs d'armes à feu. L'hôpital a également traité des blessures non létales de plusieurs autres manifestants, selon M. Serniso.
Les heurts étaient à l'origine centrés sur la ville de Hawassa, à 275 km au sud-est d'Addis Abeba, la capitale du pays, mais ils se sont par la suite propagés aux villes voisines et aux régions rurales.
L'ethnie sidama représente environ 5% de la population éthiopienne, estimée à 105 millions de personnes. Ces dernières années, les activistes sidamas ont fait campagne pour réclamer la création d'un état régional consacré à leur ethnie, qui serait séparé de l'État régional du Sud et deviendrait le 10ème État régional de l'Éthiopie.
L'Éthiopie comprend actuellement neuf États régionaux, mais depuis un an plusieurs groupes ethniques du pays ont fait campagne pour réclamer la création de leurs propres États régionaux distincts, alimentant les craintes d'instabilité politique dans le pays.
