Les forces de sécurité kényanes ont tué trois combattants shebab présumés, peu après la détonation d'un engin explosif improvisé blessant deux policiers ce lundi dans le district de Kiunga dans la ville kényane de Lamu, près de la frontière avec la Somalie.
David Lusava, commissaire adjoint de la police de Lamu-Est, a confirmé l'incident survenu dans la ville de Lamu, indiquant que l'engin explosif improvisé aurait été placé par des combattants et ciblait les unités de sécurité en patrouille dans la zone.
"J'ai appris l'information sur l'attaque à l'engin explosif improvisé qui s'est produite quelque part à Kiunga, près de la frontière somalienne, mais je ne suis pas au courent des détails. Donc, je ne suis même pas en mesure d'indiquer le nombre de blessés ou de tués ni de préciser qu'il s'agit de terroristes ou d'agents de sécurité", a dit M. Lusava.
Par contre, un policer de Kiunga a confirmé que trois combattants shebab présumés ont été tués au cours de l'incident.
"Mon unité était parmi les premiers intervenants sur les lieux de l'incident, peu après que l'Unité de patrouille frontalière rapide (UPFR) a été prise dans une embuscade. Nous avons recensé trois corps des militants shebab. Ils étaient en tenue militaire vert jungle, ayant autour de leur cou des foulards similaires à ceux utilisés par la milice", a précisé le policier, sous couvert d'anonymat.
Selon lui, ces suspects shebab seraient au nombre d'environ 30, l'évaluation ayant été faite à partir du nombre d'empreintes de pas retrouvées dans les buissons où ils se cachaient.
"Nous ne sommes pas en mesure d'indiquer le nombre exact car ils se cachaient de toute évidence de sorte qu'ils aient pu tendre une embuscade à ces policers. Nous avons retrouvé des dizaines d'empreintes de pas de différentes pointures, ce qui ont permis de suggérer qu'ils étaient au nombre d'environ 30 personnes. Deux policiers ont été grièvement blessés et ont été évacués de Lamu pour être soignés ailleurs", a ajouté le policier.
La police kényane estime que les shebab restent la principale menace dans les régions près de la frontière avec la Somalie, notant que leurs cibles comprennent les personnels de sécurité, des établissements situés le long de la frontière, et des véhicules de transport public circulant dans les régions frontalières et côtières. F
