Le Niger veut développer son secteur minier via la diversification de la prospection et la couverture en cartographie géologique

Par : Vivienne |  Mots clés : Niger-mines
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-06-2019

Le gouvernement nigérien, dans le souci de doper le développement de son secteur minier, a assuré cette semaine avoir mis en œuvre d'importantes mesures portant notamment sur la diversification de la prospection et la couverture du territoire en cartographie géologique.

Le Premier ministre Brigi Rafini, réagissant jeudi aux griefs formulés dans une motion de censure de l'opposition, a rappelé que "l'Etat a investi avec l'appui de l'Union européenne plus de 23 milliards de francs CFA (39,8 millions de dollars) ayant permis de réaliser la couverture en cartographie géologique, des prospections minières de plus de 25.000 km² et la couverture en géophysique aéroportée d'environ 140.000 km² dans différentes régions" du pays, permettant de porter le taux de couverture nationale de 13,98% à 19,81%.

En outre, a-t-il ajouté, l'Etat vient de négocier le projet Gouvernance des industries extractives pour le développement local, dans lequel plus de 10 milliards de FCFA (17,3 millions de dollars) seront consacrés à la recherche géologique.

Concernant, la diversification de la prospection, il a aussi octroyé 102 permis de recherche pour diverses substances minières à des sociétés privées dont certaines ont trouvé des gisements qu'elles sont en train de développer, selon M. Rafini qui a dit espérer qu'elles s'implanteront dans les prochains mois au Niger.

Les retombées immédiates attendues de ces permis sont, entre autres, les recettes provenant des différents impôts et taxes, la création d'emplois et le financement de projets de développement communautaire dans les zones d'intervention des sociétés, selon le gouvernement.

Par ailleurs, l'Etat a accepté de porter sa participation à hauteur de 20% au capital d'une nouvelle société, Goviex Niger, initialement à capitaux canadiens, en vue de développer le projet d'exploitation d'uranium de Madawela dans la région d'Agadez (nord) qui, selon Brigi Rafini, "présente des avantages substantiels à court et à long terme pour les deux parties".

La pose de la première pierre de l'usine de cette société est prévue pour le 17 juillet, a-t-il annoncé, espérant que "la mise en exploitation de Madawela, permettra de relancer la filière uranium et de réduire les impacts négatifs de la fermeture de Cominak".

En effet, la Compagnie minière d'Akouta (Cominak), filiale du groupe nucléaire français Orano (ex-Areva), qui exploite depuis plus de 40 ans les gisements d'uranium d'Arlit (extrême nord), serait menacée de fermeture en raison de difficultés sur le marché mondial, avait indiqué le 12 mai dernier le ministre des Mines, Moussa Hassane Barazé.

Avec une superficie de plus de 1.267.000km², le Niger dispose d'un sous-sol regorgeant d'importantes ressources minières et énergétiques, dont de l'uranium, du charbon, du cuivre, du phosphate, du molybdène, du zinc, du pétrole, du gaz, du fer, de l'or et d'autres métaux précieux, selon des études réalisées par le ministère des Mines. Il produit déjà de l'uranium, du pétrole, du charbon, du gaz, de l'or ou encore du ciment.

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Source: Agence de presse Xinhua
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