Destruction du vol MH17 : quatre suspects devraient comparaître en justice

Par : Yann |  Mots clés : MH17
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-06-2019

Quatre suspects sont poursuivis pour leur implication présumée dans la destruction du vol MH17 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines le 17 juillet 2014, a annoncé mercredi le Comité d’enquête international (CEI) lors d'une conférence de presse mercredi à Nieuwegein, aux Pays-Bas.


« L'objectif du CEI était de connaître la vérité sur ce qui s'était passé et de poursuivre les responsables présumés », a déclaré le procureur général néerlandais, Fred Westerbeke. « Aujourd'hui, je peux vous dire qu’il y aura des poursuites. Ces quatre personnes sont suspectées d’avoir acheminé l’arme du crime dans l'est de l'Ukraine. »


Le CEI a désigné les quatre personnes. Il s’agit des ressortissants ukrainiens Leonid Kharchenko et Oleg Pulatov, d’Igor Girkin (également connu sous le nom de Strelkov) et de Sergey Dubinsky, de nationalité russe. Au moment de la destruction du vol MH17 en 2014, M. Girkin était ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk (RPD), M. Dubinsky était à la tête du GRU, l’organisation de renseignement militaire de la RPD, et MM. Kharchenko et Pulatov y dirigeaient des services. 


Le procès pénal des quatre suspects doit s'ouvrir le 9 mars 2020 dans un lieu ultra sécurisé près de l'aéroport Schiphol d'Amsterdam. Le CEI demandera aux autorités russes de remettre l’assignation à comparaître aux suspects russes qui, selon le rapport, sont maintenant probablement en Russie, et fera de même avec les autorités ukrainiennes en ce qui concerne le suspect ukrainien. « Nous ne demanderons pas l’extradition des suspects », a déclaré M. Westerbeke, expliquant que la Russie et l'Ukraine disposent de lois interdisant l'extradition de leurs ressortissants. « Nous sommes ouverts à une réaction directe des suspects », a-t-il ajouté.


Le vol MH17 de la compagnie Malaysia Airlines s'était écrasé dans l'est de l'Ukraine entre Amsterdam et Kuala Lumpur le 17 juillet 2014, après avoir été abattu par un missile BUK de fabrication russe tiré depuis une région située dans l'est de l'Ukraine, avait conclu plus tôt le CEI. Les  283 passagers et 15 membres d'équipage qui se trouvaient à bord avaient tous péri. Parmi les passagers se trouvaient 196 ressortissants néerlandais.


Le CEI (créée en 2014), le Parquet néerlandais et la police nationale néerlandaise collaborent avec les autorités policières et judiciaires australiennes, belges, malaisiennes et ukrainiennes. L’enquête pénale, dirigée par le procureur néerlandais, a eu pour objectif d’établir les faits, d’identifier les personnes responsables du crash et de rassembler des preuves pouvant être utilisées devant un tribunal.


« Tous les pays du CEI ont convenu que la loi néerlandaise et un juge néerlandais seraient le meilleur choix dans cette affaire », a déclaré M. Westerbeke. « Nous appelons les suspects à se présenter au tribunal le 9 mars de l'année prochaine. Qu'ils soient présents ou non, le procès se poursuivra. Je suis conscient que les chances que les suspects comparaissent ne sont pas très élevées. »


Le CEI soupçonne les quatre personnes d'avoir joué un rôle important dans la mort de 298 civils innocents, a déclaré M. Westerbeke. « Le rôle exact des suspects sera déterminé par un tribunal ... et il appartient au tribunal de prononcer un verdict. »


La Russie a toujours rejeté les conclusions du CEI, les qualifiant de « partiales et motivées par des raisons politiques ».


Source:french.china.org.cn
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