Le ministre iranien des AE en visite officielle à Bagdad pour des pourparlers avec les dirigeants irakiens
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, est arrivé samedi à Bagdad en visite officielle pour discuter des liens bilatéraux et de la situation dans la région alors que les tensions se sont aggravées entre Washington et Téhéran, a rapporté la chaîne officielle de télévision irakienne.
M. Zarif doit rencontrer de hauts responsables irakiens, notamment le président irakien, Barham Salih, le Premier ministre Adel Abdul Mahdi et le président du parlement Mohammed al-Halbousi, a indiqué la chaîne Iraqiya.
Pendant sa visite, le ministre iranien des Affaires étrangères discutera avec les dirigeants irakiens des moyens susceptibles de renforcer les relations bilatérales et des dernières évolutions de la situation dans la région du Moyen-Orient, a poursuivi la chaîne.
La visite de M. Zarif intervient en pleine aggravation des tensions entre Washington et Téhéran depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de ne pas reconduire - lorsqu'elle est arrivée à expiration début mai - la levée des sanctions pesant sur les principaux importateurs et qui leur permettait de continuer à acheter du pétrole iranien.
Le 15 mai, le département d'État des États-Unis a demandé aux employés américains de l'ambassade à Bagdad et du consulat à Erbil qui ne relèvent pas de mesures d'urgence, de quitter l'Irak, a indiqué un communiqué de l'ambassade américaine.
Précédemment, l'armée américaine a expliqué que les forces américaines étaient en état d'alerte élevée en Irak et en Syrie en raison des "menaces imminentes" que font redouter les forces soutenues par l'Iran dans la région.
Le 21 mai, M. Mahdi a dit que l'Irak va envoyer des délégations aux États-Unis et en Iran afin de tenter d'apaiser les tensions au Moyen-Orient.
"L'Irak a des contacts de haut niveau (avec les parties au conflit) et nous allons essayer de ramener le calme entre Washington et Téhéran, mais il ne s'agit pas d'une médiation", a dit M. Mahdi lors d'une conférence de presse à Bagdad.
Par ailleurs, les États-Unis ont récemment augmenté leur présence militaire dans la région en déployant un porte-avions, des bombardiers et des systèmes antimissiles, en invoquant la menace d'une attaque iranienne.
