Centrafrique : extension de DDRR dans l'ouest et le nord-est du pays
Le programme de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement des ex-combattants de la République centrafricaine s'étendra dans les villes centrafricaines de Paoua (extrême nord-ouest), Koui et Bouar (ouest), Ndélé et Bria (nord), Birao (extrême nord-ouest) et la capitale centrafricaine Bangui, a appris Xinhua ce samedi du ministère centrafricain en charge du DDRR.
Le ministre en charge du DDRR, Maxime Mokom, lors d'une mise au point ce samedi, a évoqué la signature d'un contrat de service d'environ 5,080 milliards de francs CFA (environ 8,7 millions de dollars), permettant à des ONGs humanitaires d'assurer la mise en œuvre dudit programme dans les localités concernées.
De facto, a indiqué M. Mokom, quelque 5.000 ex-combattants seront concernés par ce programme de réintégration socioéconomique.
Avec la crise politico-militaire qu'a connue la République centrafricaine, le gouvernement centrafricain a élaboré un projet intitulé "Programme de réintégration des ex-combattants en Centrafrique (PREC)" qui découle d'un accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, au sortir du Forum de Bangui de mai 2015.
Mais pour en arriver au programme proprement dit, le gouvernement avait tester en août 2017 ledit programme, à travers un DDRR-pilote ayant permis l'incorporation de 232 jeunes ex-combattants dans l'armée nationale et l'intégration socioéconomique de 280 autres dans la vie active, suivant les filières de leur choix.
Le grand DDRR très attendu a été lancé par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra à Paoua en décembre dernier.
Ceci étant, les ex-combattants ayant choisi la réintégration socio-économique seront formés et dotés de kits d'installation, conformément aux filières librement choisies. L'objectif final est le retour à la vie civile des ex-combattants dans leurs communautés respectives.